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Budget : Michel Barnier s’engage à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments par la Sécurité sociale

A quelques heures de l’examen du budget de la sécurité sociale à l’Assemblée nationale, le gouvernement s’engage à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments en 2025, accédant à une demande du Rassemblement national.
Quentin Gérard

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Peu à peu, les « lignes rouges » de Marine Le Pen s’évaporent. Après l’annulation des taxes sur l’électricité, le gouvernement s’engage maintenant à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments par la sécurité sociale en 2025. Confronté à une menace imminente de censure sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), le premier ministre a échangé lundi matin à ce sujet avec la cheffe de file des députés Rassemblement national.

Un échange téléphonique ce matin

« De nombreuses demandes ont été exprimées sur ce sujet. Mme Marine Le Pen, au nom du Rassemblement National, l’a rappelé au Premier ministre ce matin encore lors d’un échange téléphonique », indique le communiqué de Matignon. « Le gouvernement s’engage à ce qu’il n’y ait pas de déremboursement des médicaments en 2025 », peut-on encore lire.

La mesure avait été annoncée il y a deux semaines par la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, en ouverture des débats sur le budget de la sécurité sociale. Cette baisse des remboursements des médicaments devait être de 5 % et risquait d’entraîner une hausse du prix des mutuelles. Elle devait être conjuguée à la baisse de la prise en charge par la Sécurité sociale des consultations médicales, de 70 % à 65 %. Dans les deux cas, l’objectif était de réduire le déficit de la Sécu, dont le montant pourrait s’élever à 16 milliards d’euros en 2025.

Les retraites comme dernière ligne rouge

Dernière « ligne rouge » de Marine Le Pen : la désindexation partielle des retraites sur l’inflation. À l’origine, le gouvernement de Michel Barnier comptait reporter l’indexation des retraites sur l’inflation de six mois, du 1er janvier 2025 au 1er juillet 2025. Le PLFSS prévoit désormais une revalorisation des pensions de la moitié de l’inflation dès le 1er janvier ainsi qu’un rattrapage pour toutes les retraites sous le niveau du Smic en juillet prochain. Inacceptable pour le RN, qui réclame l’indexation des pensions de tous les retraités le 1er janvier. Une mesure qui coûterait 8 milliards d’euros.

Après une réunion en début d’après-midi, ce lundi 2 décembre, Marine Le Pen a assuré que son parti allait voter la motion de censure si le gouvernement n’évolue pas sur le sujet de l’indexation des retraites sur l’inflation.

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