Les fonctionnaires ne sont "pas un problème" mais les "garants de la cohésion sociale", a estimé vendredi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, jugeant "indignes" les attaques dont ils font l'objet dans le cadre du débat présidentiel.
"C'est irréalisable de supprimer 500.000 fonctionnaires", a estimé sur LCI le secrétaire général de la CFDT, en référence à l'une des propositions phares de François Fillon, vainqueur de la primaire de la droite.
Selon lui, les candidats à l'élection présidentielle se trompent en "montrant qu'il y a un problème avec les fonctionnaires dans notre pays", leurs "attaques sont indignes car ils sont d'abord les garants de notre cohésion sociale".
"Il y a une schizophrénie incroyable sur la fonction publique". Les fonctionnaires, "ce sont des infirmiers, des infirmières, des enseignants, des gens qui font la sécurité, qui rendent tous les jours des services aux citoyens", a poursuivi M. Berger.
Interrogé plus généralement sur la campagne présidentielle, le leader du deuxième syndicat français a demandé "à tous les politiques de ne pas écarter la société civile, les associations, les organisations syndicales".
"On est dans un pays avec une société qui va mal, la démocratie est menacée. Je ne crois ni à l'homme providentiel, ni à une société autoritaire. Je crois à la force de la société pour elle-même se régénérer. C'est cela que je voudrais entendre chez les candidats, qu'ils soient de gauche ou de droite", a-t-il poursuivi.
Fin janvier, lorsque tous les candidats seront désignés, "la CFDT fera des propositions très concrètes sur la question du travail", a par ailleurs annoncé M. Berger.