Présente dans le programme des élections européennes de Jordan Bardella, ainsi que dans une profession de foi révélée jeudi par Le Figaro en vue des législatives, la baisse de la TVA à 5,5 % sur l’électricité coûterait 4,5 milliards, le gaz (2,3 milliards), les carburants (10 milliards) a estimé vendredi le ministère de l’Economie et des Finances dans un chiffrage communiqué à des journalistes et destiné à étriller l’une des mesures phares du RN en vue de protéger le pouvoir d’achat. Cette baisse de taxes se traduirait par un coût global de 16,8 milliards d’euros pour les finances publiques.
Outre la baisse de TVA sur l’énergie promise par le RN, le coût d’une baisse de TVA sur les produits alimentaires pourrait par ailleurs se chiffrer à 7 milliards d’euros, détaille par ailleurs le ministère des Finances. Lors de la campagne présidentielle de 2022, le Rassemblement national a proposé une suppression de la TVA sur un panier de 100 produits alimentaires et hygiéniques. « Donc 24 milliards d’euros d’un coup pour une mesure inefficace qui va plus souvent dans la poche des distributeurs que du consommateur », précise le ministère.
Pour faire face à une crise énergétique d’ampleur entre 2021 et 2023 sur fond d’invasion russe en Ukraine, l’exécutif avait déployé un « bouclier énergétique », une série de mesures pour protéger le pouvoir d’achat face à la flambée des prix de l’énergie. Au total, les aides à la consommation d’énergie (bouclier énergétique, chèques énergie, aides aux entreprises, etc.) ont déjà représenté sur la période un coût de 85 milliards d’euros, selon une estimation réalisée par la commission des Finances du Sénat dans un rapport de 2023.