Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.
Avec 132 à 152 sièges, le RN victime du front républicain
Par Henri Clavier
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Après être arrivés en tête du premier tour des élections législatives avec 33,2 % des suffrages exprimés, le RN et ses alliés sont très loin de la majorité absolue, selon les estimations d’Ipsos Talan pour France Télévisions, Radio France, France24/RFI et LCP Assemblée Nationale, et subissent la stratégie du barrage républicain mise en œuvre par la gauche et le bloc central entre les deux tours. Si le parti frontiste n’a jamais envoyé autant de députés à l’Assemblée nationale, le parti de Marine Le Pen échoue à plus d’une centaine de sièges de la majorité absolue qu’il visait.
Une augmentation de quelques dizaines de sièges par rapport à la dernière législature, qui permet tout de même au parti d’extrême droite d’obtenir son plus grand total de députés au Palais Bourbon de son histoire. Dans le détail, le parti de Marine Le Pen remporte entre 120 et 136 sièges, contre 89 en 2022. Éric Ciotti, rallié à Jordan Bardella parvient à faire élire entre 12 et 16 députés. Surtout, le RN pourrait n’être que le troisième groupe à l’Assemblée nationale alors même que les sondeurs voyaient le bloc d’extrême droite en tête au Palais Bourbon.
Un score en net recul par rapport aux projections de sièges diffusées à 20h dimanche 30 juin, mais également au regard des dernières projections parues le 5 juillet. En effet, une première projection, Toluna Harris Interactive donnait entre 250 et 300 sièges pour le RN et entre 35 et 60 pour les alliés d’Éric Ciotti. Dans les projections suivantes, le contingent de députés d’extrême droite diminuait pour atteindre 230 à 280 sièges selon Ipsos Talan. Vendredi 5 juillet, les dernières projections situent le RN et ses alliés entre 175 et 205 députés. Un recul lié à la stratégie de désistements mise en œuvre dans l’entre deux tours par le bloc présidentiel et le Nouveau Front Populaire. Avec 221 désistements, dont 131 à gauche et 82 pour le bloc central, le RN subit la stratégie du front républicain. Avec une fourchette entre 132 et 152 sièges, le RN arrive bien en dessous de ce que prévoyaient les différentes projections.
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