La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Attaque informatique en Nouvelle-Calédonie : « Il est temps de se protéger » des influences étrangères, appelle Claude Malhuret
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C’est une nouvelle tentative de déstabilisation des intérêts français, a priori opérée depuis l’étranger. À quelques heures de l’arrivée d’Emmanuel Macron, la Nouvelle-Calédonie a été la cible mardi d’une importante attaque informatique, « d’une force inédite », visant à saturer le réseau Internet calédonien. Selon les autorités de l’archipel, les adresses utilisées au cours de l’opération seraient localisées en Russie.
« L’ingérence étrangère est massive, pas seulement en Nouvelle-Calédonie, mais sur tout le territoire », a réagi Claude Malhuret, le président des Indépendants au Sénat. « Il est temps d’arrêter notre déni, il est temps de s’en protéger », a appelé le parlementaire Horizons.
Ancien rapporteur de la commission d’enquête sur l’utilisation du réseau social TikTok, de son exploitation des données, et de sa stratégie d’influence, le sénateur soutient par ailleurs le blocage de l’application, dans un contexte de lutte des pouvoirs publics contre les violences des derniers jours. La décision fait actuellement l’objet de recours au Conseil d’État, via un référé liberté. « Quand j’entends aujourd’hui les soi-disant défenseurs des droits de l’homme porter plainte contre la décision du gouvernement de suspendre TikTok, alors que sur TikTok aujourd’hui vous avez des messages qui disent « on va aller brûler les maisons des blancs », quand vous avez des gens qui défendent ce genre de choses en disant que c’est le débat démocratique normal, bien évidemment que je soutiens la décision du gouvernement », a réagi Claude Malhuret.
« Tout le monde sait qu’il y aura nécessairement besoin de plus de temps » pour la révision constitutionnelle
Le sénateur, proche d’Édouard Philippe, estime par ailleurs que la visite d’Emmanuel Macron s’inscrit dans deux défis : « contribuer à restaurer l’ordre public » et « parvenir dans les mois qui viennent à un accord global, institutionnel, politique et économique, avec toutes les forces de l’île ». « On n’avance pas sur l’un, si on n’avance pas sur l’autre », a jugé le sénateur.
Claude Malhuret en a déduit également que la perspective d’un Congrès pour faire adopter la révision constitutionnelle controversée localement s’était éloignée. « Il n’y a plus de suspense. Tout le monde sait qu’il y aura nécessairement besoin de plus de temps. » Selon lui, Emmanuel Macron « lui-même » sait « très bien » qu’il n’y a plus de majorité au sein du Parlement pour faire adopter la révision, qui nécessiterait les trois cinquièmes des voix.
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