Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.
Assaillant d’Arras visé par une mesure d’expulsion : « Bien sûr qu’il y a eu des failles », pointe Bruno Retailleau
Par Henri Clavier
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« J’attends qu’on prenne la mesure des choses depuis la mort de Samuel Paty », affirme Bruno Retailleau. Le président des LR au Sénat estime que l’attaque d’Arras est symptomatique d’une école en danger et d’une « éducation nationale qui n’a pas tiré toutes les conséquences de la décapitation de Samuel Paty ». Le sénateur de la Vendée réclame de « la fermeté » à l’école et s’inquiète que les enseignants soient toujours plus nombreux à s’autocensurer durant leurs cours.
« Si nous n’avons pas de majorité, nous ne voterons pas le texte »
Comme solution, les Républicains préconisent de durcir le projet de loi immigration qui sera examiné le 6 novembre au Sénat. Un texte sur lequel le gouvernement bute sur les Républicains qui refusent de voter l’article 3 et 4 permettant notamment la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. Une position qui continue d’être défendue par Bruno Retailleau : « Le texte est muet sur plein de choses. La commission des lois a fait son travail et l’a durci. Au Sénat, on ne retourne pas notre veste tous les matins. Si nous n’avons pas de majorité, nous ne voterons pas le texte. »
Ce durcissement, voulu par la droite, vise à réduire les flux migratoires, les maîtriser. Une nécessité pour Bruno Retailleau qui rappelle que l’auteur de l’attaque d’Arras était fiché S et que sa famille avait l’objet d’une mesure d’expulsion en 2014. « Bien sûr qu’il y a eu des failles. C’est un individu qui avait fait l’objet de deux mesures d’expulsion. Les exceptions tuent la règle de l’expulsion, et tuent les Français », tranche le président des LR au Sénat. Pour ce dernier, ces défaillances doivent être corrigées dans une « loi immigration utile ». Sur ce point, le chef de file de LR au Sénat est clair, « pour l’expulsion nous retirerons toutes les exceptions ». Le sénateur vendéen cible également les « pompes aspirantes » comme l’accès aux soins comme origine des flux migratoires.
« Nous voulons élargir l’article 11, quand le peuple tranche le Conseil constitutionnel s’incline »
Bruno Retailleau en a aussi profité pour remettre sur la table une autre antienne de la droite, la possibilité d’un référendum sur l’immigration, qui implique une révision de la Constitution et de son article 11. Cette proposition de loi constitutionnelle sera examinée le 12 décembre au Sénat. L’objectif derrière l’élargissement du champ de l’article 11 consiste à neutraliser le contrôle de constitutionnalité opéré par le Conseil constitutionnel sur les lois. « Nous voulons élargir l’article 11, quand le peuple tranche le Conseil constitutionnel s’incline. Malheureusement, aujourd’hui, quand le Parlement vote la loi les cours suprêmes le détricote ».
« LFI depuis longtemps a quitté l’arc républicain, ce sont des islamo-gauchistes »
De manière générale, le président des LR au Sénat incite à beaucoup plus de fermeté sur tous les sujets liés à l’islamisme et la contestation de la démocratie et exhorte l’Europe à plus de lucidité. « L’Europe s’est bâtie avec un logiciel néolibéral d’effacement des frontières. C’est cette naïveté aujourd’hui que l’Europe paie », juge Bruno Retailleau en réagissant à l’attentat de Bruxelles.
Surtout, le sénateur de la Vendée appelle à plus de courage et salue l’initiative de son collègue LR des Bouches-du-Rhône, Stéphane Le Rudulier, qui souhaite dissoudre la France Insoumise (LFI), accusée de complaisance avec le Hamas. « Je suis abasourdi, choqué par les membres de LFI qui refusent de qualifier de terroriste le Hamas. LFI depuis longtemps a quitté l’arc républicain, ce sont des islamo-gauchistes. Ces gens-là veulent mettre à bas la République », tranche Bruno Retailleau.
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