La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
Arrivé en tête, le Nouveau Front populaire décroche entre 172 et 192 sièges à l’Assemblée nationale
Par Public Sénat
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Coup de théâtre : à rebours des derniers sondages, le Nouveau Front populaire (NFP) est arrivé en tête du second tour des législatives anticipées, devant le RN, donné favori pendant toute la campagne. Le bloc de gauche est en passe de récolter entre 172 et 192 sièges à l’Assemblée nationale, selon les projections d’Ipsos/Talan pour France Télévisions, Radio France, France 24/RFI et LCP Assemblée nationale après 20 heures. Le NFP passe ainsi devant le camp présidentiel (150 à 170 sièges) et le Rassemblement national (132 à 152 sièges), en troisième position.
S’exprimant quelques minutes après l’annonce des résultats, Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise, a estimé devant ses sympathisants que « le Président d [evait] appeler le Nouveau Front populaire à gouverner ».
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À l’issue du premier tour, les différentes projections annonçaient entre 120 et 200 sièges pour le Nouveau Front populaire. Mais la mise en place d’un barrage républicain contre le RN et les nombreux désistements de l’entre-deux-tours – jusqu’à 134 candidats à gauche, selon un décompte du Monde –, sont venus rebattre les cartes. Selon une dernière enquête Ipsos-Talan publiée vendredi, le NFP pouvait encore espérer glaner jusqu’à 175 circonscriptions.
La forte progression du Parti socialiste
Avec 172 à 192 députés, la gauche progresse sensiblement par rapport aux dernières législatives. En 2022, la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes) avait envoyé 151 élus au Palais Bourbon. Dans le détail :
- La France insoumise : 68 à 74 sièges (75 avant la dissolution)
- Le Parti socialiste : 63 à 69 sièges (31 avant la dissolution)
- Les écologistes : 32 à 36 sièges (21 avant la dissolution)
- Le Parti communiste français : 10 à 12 sièges (22 avant la dissolution)
Principaux enseignements de ces résultats : le net renforcement du Parti socialiste, désormais en phase de concurrencer l’hégémonie des insoumis sur la gauche. De leur côté, les communistes devraient perdre leur groupe à l’Assemblée nationale avec moins de 15 élus, le minimum requis. Toutefois, le jeu des rattachements, au moment de la mise en place de la nouvelle législature, à partir de lundi, pourrait éventuellement leur permettre de retrouver des couleurs.