Agression du rabbin d’Orléans : « On sait très bien où monte l’antisémitisme, il monte dans nos banlieues », estime Florence Portelli (LR)

Invitée de notre matinale, Florence Portelli est revenue sur la « responsabilité » de la France Insoumise dans la résurgence de l’antisémitisme en France, en particulier dans l’agression d’un rabbin à Orléans, dans laquelle l’élue LR identifie une « part de complicité » du parti de Jean-Luc Mélenchon.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Dans ce pays, quand il y a des actes antisémites, on n’est pas surpris, c’est une tragédie », réagit Florence Portelli après l’agression d’un rabbin à Orléans. « Quand j’étais enfant, j’ai été éduquée dans le souvenir atroce de ce qu’était la Shoah, par des films, des témoignages. Bientôt il n’y aura plus de survivants des camps. Il y a énormément de bêtise dans l’antisémitisme, des amalgames complètement idiots, qui posent la question de l’éducation », poursuit-elle.

« Il y a une responsabilité, je dirais même une part de complicité de la France Insoumise »

La vice-présidente LR de la région Île-de-France y voit aussi une « responsabilité » de la France Insoumise : « Il y a une responsabilité, je dirais même une part de complicité de la France Insoumise, qu’on a vue récemment encore avec l’affiche concernant Cyril Hanouna. Avec des explications… plus gros que ça c’était difficile. On est passé de l’antisémitisme résiduel à l’antisémitisme involontaire. » Florence Portelli appelle ainsi à « combattre LFI », un « parti dangereux » et « pas fréquentable » qui a « permis à Mme Hassan d’être élue au Parlement européen. »

D’après Florence Portelli, la France n’est pour autant « pas redevenue antisémite. » « Ce n’est pas tant la France… On sait finalement très bien où monte l’antisémitisme. Il monte aussi dans nos banlieues parce qu’il y a un amalgame qui est fait avec la situation que vivent les Palestiniens et qui est instrumentalisé par LFI », développe l’élue LR. À cet égard, le dernier baromètre de la Commission nationale consultative pour les droits de l’Homme (CNCDH) alerte effectivement sur l’émergence d’un « nouvel antisémitisme », mais rappelle que « si une vision négative d’Israël est plus fréquente à gauche et à l’extrême gauche, elle est relativement dissociée des préjugés antijuifs classiques qui restent plus vivaces à l’extrême droite et chez les proches du RN » (voir notre article).

Au rang des solutions, Florence Portelli estime qu’Il y a « la question de la sanction pénale », mais que l’on « devrait s’attaquer beaucoup plus fortement à des députés qui prêchent la haine et qui poussent à ce séparatisme dans notre société, peut-être dans les règlements d’Assemblée. »

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

LAC DES BOUILLOUSES
6min

Politique

« Qu’on arrête de marcher sur la tête ! » : le coup de gueule de la sénatrice Frédérique Espagnac contre la suppression du Conseil national de la montagne

Dans le cadre de l’examen du projet de loi simplification, les députés ont supprimé en commission le Conseil national de la montagne, instance consultative qui rassemble les acteurs de ces territoires. Un vote qui étonne la sénatrice PS Frédérique Espagnac, d’autant que Matignon lui avait donné des assurances. « Que tout ce petit monde revienne à la raison », demande l’élue des Pyrénées-Atlantiques.

Le

Agression du rabbin d’Orléans : « On sait très bien où monte l’antisémitisme, il monte dans nos banlieues », estime Florence Portelli (LR)
2min

Politique

Visite du président du Rassemblement national en Israël : « Jordan Bardella ira indirectement porter la voix de la France », affirme Thomas Ménagé

Invité de la matinale de Public Sénat, Thomas Ménagé, député RN du Loiret, a évoqué le voyage de Jordan Bardella en Israël, qui aura lieu les 26 et 27 mars. Pour le porte-parole du Rassemblement national, cette visite constitue un « prémice » de l’engagement sur la scène internationale du Rassemblement national et n’est pas « une instrumentalisation » de la lutte contre l’antisémitisme, contrairement à ce qu’affirme Yonathan Arfi, le président du CRIF.

Le