Annonces de François Bayrou sur les retraites : « C’est une nette avancée », assure Laurence Rossignol

En amont du discours de politique générale de François Bayrou devant les sénateurs, Laurence Rossignol, sénatrice socialiste du Val-de-Marne, est revenue sur les précisions faites par François Bayrou, lors des questions au gouvernement, sur « le conclave » des partenaires sociaux dédié aux retraites.
Camille Gasnier

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Cet après-midi, à l’occasion des questions au gouvernement, François Bayrou a précisé les modalités du conclave sur les retraites, mécanisme réunissant les partenaires sociaux, annoncé hier lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Trois options sont ainsi envisagées. Tout d’abord, dans l’hypothèse où un accord est trouvé entre les organisations syndicales, un texte sera déposé et sera soumis au vote des deux assemblées parlementaires. Si les discussions n’aboutissent à aucun consensus, la réforme telle que votée en 2023 continuera d’être appliquée. Une troisième possibilité a été annoncée par François Bayrou, dans le cas où débats aboutissent à des « progrès » , « sans accord général ». Dans cette perspective, un texte incluant ces avancées sera ainsi déposé au Parlement.

Pour Laurence Rossignol, cela constitue une « nette avancée » : « C’était ce que nous demandions ». La sénatrice socialiste considère qu’« il est juste, normal, de bon fonctionnement, de transférer le dossier aux partenaires sociaux, c’est une question de démocratie sociale ». Si un consensus est « illusoire », elle affirme « qu’un accord majoritaire est possible ». Néanmoins, la sénatrice rappelle que « le Parlement doit garder la main ».

Laurence Rossignol soutient que son groupe « négociera jusqu’au dernier moment », indiquant qu’il n’est pas certain que cela suffise pour que les socialistes ne votent pas la motion de censure, déposée hier par La France insoumise. Ce matin, au micro de France Inter, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée a affirmé, à propos des députés socialistes qui ne voteraient pas la censure du gouvernement Bayrou : « Ceux qui vont à l’encontre du programme, ceux qui vont permettre une continuité de la politique macroniste, s’excluent de fait du Nouveau Front populaire ». A cela, Laurence Rossignol rétorque que le groupe socialiste « ne réfléchit pas sous les menaces et les pressions de La France insoumise », mais « en termes d’enjeux pour le pays ».

Pour l’heure, devant les sénateurs, François Bayrou doit à nouveau prononcer un discours de politique générale. Pour Laurence Rossignol, il faut que dans ce discours, « il y ait des engagements fermes pour répondre à certaines revendications des Français ». Au niveau budgétaire, la sénatrice du Val-de-Marne rappelle que le Parti socialiste est « préoccupé » par l’ « ampleur du déficit ». Elle souhaite d’ailleurs que la contribution sur les plus hauts patrimoines et « sur les dividendes des actions », envisagée dans le budget présenté par Michel Barnier revienne dans le débat. Par ailleurs, elle demande au gouvernement de revenir « la suppression de 4 000 postes d’enseignants », voulue par Michel Barnier.

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