Aide à l’Ukraine : « Le groupe socialiste votera à l’unanimité cet accord », annonce Patrick Kanner

Ce mercredi, le Premier ministre fera une déclaration devant les sénateurs, suivie d’un vote au sujet de l’accord de coopération et de sécurité entre la France et l’Ukraine. Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat, annonce que tout son groupe votera en faveur de cet accord.
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Sur le fondement de l’article 50-1 de la Constitution, le gouvernement a décidé de consulter les parlementaires sur l’accord de sécurité bilatéral signé entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky le 16 février dernier.

Si ce scrutin, qui aura lieu ce 13 mars au Sénat, n’est que consultatif, le président du groupe socialiste a déjà annoncé que son groupe voterait en faveur du texte. « C’est une obligation politique, militaire et aussi morale, vis-à-vis de M. Poutine et de ce nouvel impérialisme si dangereux pour la paix dans le monde », explique Patrick Kanner.

« Je ne suis pas dupe du calendrier »

Pour autant, ce vote ne traduit pas un soutien complet au discours du chef de l’État sur la guerre en Ukraine, le sénateur se désolidarise ainsi des propos d’Emmanuel Macron sur le possible envoi de troupes françaises dans le pays. « Dans des situations aussi difficiles, aussi dangereuses, ce n’est pas possible de balancer des informations comme celles-ci sans avoir un minimum de concertation avec les partenaires européens », déplore Patrick Kanner.

Le sénateur socialiste ne peut pas s’empêcher de voir dans ce débat une forme d’engagement du président dans la campagne des élections européennes, où la liste Renaissance portée par Valérie Hayer est distancée par le RN de Jordan Bardella. « Le président aura peut-être divisé pour mieux régner. Je ne suis pas dupe du calendrier, il y a quand même une arrière-pensée pour les européennes », estime Patrick Kanner.

L’élu a également eu un mot au sujet du calendrier parlementaire, dévoilé par la ministre des Relations avec le Parlement Marie Lebec en début de semaine. Patrick Kanner juge « faible » le programme, qui occupera députés et sénateurs jusqu’à la coupure estivale. « On est en train de détourner le bon fonctionnement de la vie parlementaire », dénonce-t-il, tout en réclamant l’examen d’un projet de loi de finances rectificative suite aux 10 milliards d’euros d’économies annoncés par Bruno Le Maire. Un texte qui, pour le moment, n’est pas à l’ordre du jour.

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