Affaire Quatennens : Alexis Corbière fustige la proposition de loi « politicienne » d’Aurore Bergé

Affaire Quatennens : Alexis Corbière fustige la proposition de loi « politicienne » d’Aurore Bergé

Aurore Bergé, la présidente des députés Renaissance, veut porter une proposition de loi pour rendre inéligibles les personnes condamnées pour des faits de violences conjugales. En pleine affaire Adrien Quatennens, le député LFI Alexis Corbière dénonce une « instrumentalisation ».
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

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Le retour d’Adrien Quatennens la semaine dernière à l’Assemblée nationale s’est fait en toute discrétion. Mais pas vraiment dans la sérénité. Un mois après sa condamnation à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales sur son épouse, dossier dans lequel il a notamment plaidé coupable pour une gifle, le député du Nord inspire tout, sauf la sympathie dans la majorité présidentielle.

La présidente du groupe Renaissance, Aurore Bergé, a annoncé qu’elle allait déposer une proposition de loi (PPL) pour rendre inéligibles les personnes condamnées pour des faits de violences conjugales. « Il est une évidence que ce retour ne peut pas être passé sous silence, qu’il n’a rien de naturel, qu’il n’a rien de banal. Raison pour laquelle nous déposons ce jour une PPL qui vient compléter le dispositif que nous avons adopté en 2017, pour créer une peine complémentaire d’inéligibilité pour ceux qui auraient été condamnés pour des faits de violences conjugales ou intrafamiliales », a-t-elle expliqué la semaine dernière, aux côtés du président Renaissance de la commission des lois, le député Sacha Houlié.

Cette initiative parlementaire fait en tout cas bondir l’un des ex-collègues d’Adrien Quatennens, le député (La France insoumise) Alexis Corbière. « Elle est tellement politicienne que, sans doute, je vais la combattre parce que je trouve qu’elle est une instrumentalisation d’un vrai sujet », a réagi le député de Seine-Saint-Denis, invité ce 16 janvier d’Audition publique, l’émission politique hebdomadaire de Public Sénat, LCP-AN, en partenariat avec Le Figaro Live. « Je dis à Mme Bergé : gare à l’instrumentalisation que vous êtes en train de faire. On a bien compris pourquoi vous faites ça, ça manque peut-être un peu de dignité », a-t-il renchéri.

Alexis Corbière a ajouté que cette sanction supplémentaire « aurait pu être dans la palette du juge qui a rendu la décision ». « Elle n’y est pas », a-t-il insisté. LFI a malgré tout pris ses distances temporairement avec Adrien Quatennens, le mettant à l’écart du groupe pour une durée de quatre mois.

Le député de Seine-Saint-Denis a également contre-attaqué à l’annonce d’Aurore Bergé, en rappelant les accusations de tentative de viol visant Damien Abad, député Renaissance. « Elle [Aurore Bergé] a dans son propre groupe quelqu’un qui, me semble-t-il, est dans une affaire un peu délicate à l’heure actuelle, avec des femmes qui ont porté plainte contre lui. » Le cas est toutefois différent pour l’ancien transfuge des Républicains, visé par une enquête et étant présumé innocent.

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