Affaire Ferrand: de Rugy s’interroge sur le rôle de Anticor

Affaire Ferrand: de Rugy s’interroge sur le rôle de Anticor

Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM) s'est demandé jeudi si l'association anti-corruption Anticor "ne...
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Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM) s'est demandé jeudi si l'association anti-corruption Anticor "ne faisait pas perdre du temps à la justice" après la plainte déposée par l'association anticorruption pour relancer l'enquête qui visait le chef de file des députés LREM Richard Ferrand.

"Il faut peut-être savoir s'arrêter, quand même", a réagi M. de Rugy sur franceinfo.

"Il y a eu des accusations portées par la presse contre Richard Ferrand. Il s'en est expliqué immédiatement, il ne s'est pas muré dans le silence. Il y a une procédure qui est enclenchée (...) et à la suite de cette enquête, le procureur, qui a livré une analyse publique, a dit il n'y a pas matière à poursuite".

"Et là une association, qui est agréée --elle a le droit de le faire, je ne lui conteste évidemment pas ce droit-- dit: nous ne sommes pas d'accord avec l’interprétation du procureur. Et nous saisissons un autre procureur, celui de Paris, pour espérer qu'il y ait une nouvelle enquête".

"Est-ce qu'on n'est pas en train de faire perdre du temps à la justice simplement pour faire entretenir l'idée, parce que c'est quand même ça qu'il y a derrière, qu'à partir du moment où il y a une accusation, il doit y avoir une condamnation ?", s'est interrogé M. de Rugy.

"Il faut se dire que la bonne justice, c'est que l'on fait les enquêtes, que la justice établit les faits. S'il y a matière à poursuite ou pas, et là, il n'y a pas matière à poursuite", a conclu le député LREM de Loire-Atlantique.

La plainte d'Anticor avec constitution de partie civile a été déposée mercredi auprès du doyen des juges d'instruction du pôle financier de Paris.

Elle vise à obtenir la désignation - quasi-automatique - d'un magistrat pour enquêter sur l'affaire du bien immobilier acquis par la compagne de Richard Ferrand et loué ensuite aux Mutuelles de Bretagne, dont il était alors le directeur général.

Également révélée par France Inter, la plainte porte sur des faits présumés de "prise illégale d'intérêts", recel et complicité de ce délit, a précisé l'avocat Jérôme Karsenti.

Le parquet de Brest avait annoncé le 13 octobre le classement de l'enquête, au regard notamment de la prescription de cette éventuelle infraction.

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