La peine prononcée par la Cour d’appel à l’encontre de Nicolas Sarkozy, ce mercredi, est moins lourde qu’en première instance. L’ancien Président a été condamné, ce mercredi, à un an de prison dont six mois avec sursis, dans l’affaire Bygmalion. En septembre 2021, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu l’ancien chef d’Etat coupable d’avoir largement dépassé le plafond légal des dépenses et l’avait condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de campagne.
La partie ferme de la peine infligée de l’ancien Président sera aménagée, a précisé la présidente de la cour d’appel en lisant sa décision, ajoutant que la cour était « revenue au quantum requis en première instance par le ministère public ». L’avocat de Nicolas Sarkozy a annoncé un pourvoi en cassation.
Dans ce dossier, les investigations avaient révélé que pour masquer l’explosion des dépenses de sa campagne, près de 43 millions d’euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions. Un système de double facturation avait été mis en place imputant à l’UMP, sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings. Contrairement à ses coprévenus, l’ex-chef de l’Etat n’était pas mis en cause pour ce système de fausses factures.
Nicolas Sarkozy n’en a pas fini avec la justice. Il a été condamné en mai dernier en appel dans l’affaire des écoutes à trois ans d’emprisonnement dont un ferme, une décision contre laquelle il s’est pourvu en cassation. Il comparaîtra aussi en 2025 pour les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Il a par ailleurs été mis en examen, début octobre, dans le volet de cette affaire lié à la rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine.