Questions to the Government Session at the National Assembly, in Paris – 28 May 2024

Accord avec le RN : un nouveau bureau politique de LR valide l’exclusion d’Éric Ciotti

A quelques minutes de la décision du tribunal judiciaire de Paris saisi en référé par Éric Ciotti, le bureau politique de LR a validé son exclusion à la très large majorité de ses membres.
Simon Barbarit

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Après la photo de famille montrant l’ensemble des cadres unis contre la décision d’Éric Ciotti de s’allier avec le RN aux législatives, un nouveau Bureau politique de LR, réuni en visioconférence ce vendredi, a validé l’exclusion du président du parti. « Le Bureau politique de mardi n’était pas en capacité juridiquement de prononcer l’exclusion du parti d’Éric Ciotti car il n’y avait pas eu de convocation dans les formes avec l’ordre du jour. C’est désormais chose faite », explique le sénateur LR, Marc-Philippe Daubresse, qui a participé au Bureau politique.

Éric Ciotti a en effet saisi en référé le tribunal judiciaire de Paris pour contester la validité de son exclusion. La décision est attendue en fin de matinée.  « Éric Ciotti va peut-être avoir gain de cause sur la décision du premier bureau politique mais il va devoir faire un deuxième référé sur la décision du Bureau. Il a désormais à la fois politiquement et juridiquement tort », estime Marc-Philippe Daubresse.

A l’ordre du jour du Bureau politique, 103 membres de LR ont voté une motion visant à exclure du parti Éric Ciotti. Seul l’ancien député Julien Aubert a voté contre. La maire de Montauban, Brigitte Barèges et le sénateur Alain Joyandet se sont abstenus, indique Marc-Philippe Daubresse. Julien Aubert indique sur X s’être abstenu. « Bien que le président ait outrepassé ses droits, ce différend politique ne devrait pas se régler devant les juges et polluer la campagne », explique-t-il.

Le Bureau politique a également acté la composition de la direction provisoire du parti avec Annie Genevard à sa tête, secondée par François-Xavier Bellamy et Michèle Tabarot.

Enfin une troisième motion a été adoptée pour rétablir la Commission Nationale d’Investiture dans ses fonctions. Tout candidat qui n’aura pas été investi par la CNI ne pourra se prévaloir du label LR. Ce qui laisse présager de nombreux contentieux dans les circonscriptions, voire des recours en annulation, si jamais un candidat « LR RN » était élu à quelque voix près. Le juge pourrait alors considérer que se prévaloir de l’étiquette LR sans avoir été investi par la CNI du parti constituerait une manœuvre frauduleuse susceptible d’altérer la sincérité du scrutin.

 

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