Absence d’Eric Ciotti aux rencontres de Saint-Denis : « À sa place, je n’aurais pas fait pareil », affirme le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse

Vendredi 17 novembre, Emmanuel Macron réunit une nouvelle fois les chefs de partis à Saint-Denis. Le président des Républicains Éric Ciotti a annoncé qu’il ne s’y rendrait pas. Au moment où la droite cherche à imposer une ligne plus ferme, notamment sur l’immigration, le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse regrette cette absence.
Rose Amélie Becel

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Mardi matin, le président des Républicains a annoncé qu’il refusait de se rendre à la prochaine « rencontre de Saint-Denis », à laquelle Emmanuel Macron convie tous les chefs de partis le 17 novembre. Dans une interview au Figaro, le chef de file de la droite fustige « une énième démarche de communication », dont il refuse d’être « l’alibi ». Pour le moment, parmi les chefs de partis d’opposition, seuls Jordan Bardella (RN ), Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (EELV) ont annoncé leur venue. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également annoncé qu’il ne viendrait pas, tout comme son homologue de LFI Manuel Bompard.

Une position que ne comprend pas le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse, qui a confié son étonnement au micro de Public Sénat avant les questions d’actualité au gouvernement ce mercredi. « Au moment où on cherche justement à imposer une ligne plus ferme sur ces sujets, je pense qu’il vaut mieux continuer à être présent aux discussions avec le président de la République, quitte à lui dire toutes les divergences et les différences qu’on a avec lui », déplore le sénateur.

Marc-Philippe Daubresse ne considère pas judicieuse la décision du chef de son parti, au moment où la majorité sénatoriale de droite a remporté une victoire avec l’adoption du projet de loi immigration et « cherche à imposer une ligne plus ferme sur ces sujets ». Pour autant, il ne va pas jusqu’à dire qu’Éric Ciotti a commis une erreur : « Je ne dis pas ça, moi à sa place je n’aurais pas fait pareil ».

Ce matin sur France Inter, Gérard Larcher le président du Sénat a indiqué qu’il se rendrait à la rencontre initiée par le Président de la République.

Dans la même thématique

Absence d’Eric Ciotti aux rencontres de Saint-Denis : « À sa place, je n’aurais pas fait pareil », affirme le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le

Absence d’Eric Ciotti aux rencontres de Saint-Denis : « À sa place, je n’aurais pas fait pareil », affirme le sénateur LR Marc-Philippe Daubresse
3min

Politique

Ukraine : « Avez-vous vraiment plus peur de taxer les riches que de laisser Poutine gagner ? », demande Mélanie Vogel

Lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis que la hausse des dépenses militaires se ferait sans augmentation d’impôts. « On ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites », dénonce la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui demande une contribution des plus riches à l’effort de guerre.

Le

France Canjuers Defence Artillery, Canjuers, France – 04 Mar 2025
10min

Politique

Défense : malgré une « nette amélioration », l’armée française reste « trop faible »

En raillant les forces françaises et anglaises, armées de « pays quelconques », le vice-président américain J.D. Vance a suscité les critiques. Mais au-delà de la polémique, l’armée française, constituée en temps de paix, reste limitée, malgré des efforts récents. « On a l’éventail des armées nécessaires, mais on n’a pas l’épaisseur et la profondeur », pointe le sénateur LR Christian Cambon.

Le

Trump Meets Reporters and Signs Executive Orders
7min

Politique

Face à Donald Trump, « le RN essaye de ménager la chèvre et le chou, mais a un gros problème de clarté », selon Pascal Perrineau

La ligne suivie par Donald Trump, qui se rapproche de Vladimir Poutine sur l’Ukraine, place le RN dans une situation ambiguë. Si le parti apprécie à la base le président américain, il commence à prendre quelques distances. « On sent bien que le sujet les embarrasse. Car il est impossible de donner raison sur toute la ligne à Donald Trump », selon Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite. « Ils ne sont pas à l’aise », résume le politologue Pascal Perrineau.

Le