« Est-ce que c’est un déni de démocratie d’appliquer la Constitution française ? Si la présidente d’une assemblée n’appliquait pas la constitution, ce serait ce que l’on appelle une forfaiture ». Le Président du groupe LR au Sénat, interrogé par Public Sénat au sujet de la proposition de loi du groupe LIOT abrogative du recul de l’âge légal du départ à la retraite et l’utilisation de l’article 40 de la Constitution par Yaël Braun-Pivet, a tranché qu’il était temps de passer à autre chose et éviter « d’entretenir la tension sur les retraites ». « C’est tromper les Français ! Leur faire miroiter que par un texte abrogatif on pourrait renverser le jeu. Ceux qui ont déposé ce texte-là, savaient dès le début que ça n’était pas possible », a-t-il avancé.
En ce qu’il concerne le dépôt d’une nouvelle motion de censure à l’Assemblée nationale, annoncée par la France insoumise ce mercredi, le Président du groupe LR préfère ironiser : « Je prends le pari qu’il y en a beaucoup moins qui pourraient voter ». Pour Bruno Retailleau, le gouvernement d’Élisabeth Borne n’a que très peu de chances d’être désavoué par ce vote. Si la précédente motion avait échoué, en mars à neuf voix près, cette fois pour le sénateur : « l’écart sera encore plus important ».
« Un des grands problèmes des Français aujourd’hui, c’est le chaos migratoire »
En début de semaine, l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a détaillé ses ambitions en matière d’immigration pour le journal L’Express. Des propos concomitants aux deux textes déposés par le groupe Les Républicains. « C’est nous, Les Républicains, qui avons ouvert ce débat. C’est nous qui faisons l’actualité », rappelle le sénateur. Toutefois, selon lui toutes les propositions sur ce sujet sont les « bienvenues ». « Un des grands problèmes des Français aujourd’hui, c’est le chaos migratoire. Il faut y mettre fin le plus rapidement sera le mieux », assène Bruno Retailleau. Le sénateur rappelle que les votes sur les textes mettront tous les parlementaires « au pied du mur ».