Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.
1 293 maires ont démissionné en trois ans, annonce Christophe Béchu
Par Public Sénat
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La tendance, inquiétante, se poursuit. De plus en plus de maires raccrochent leur écharpe tricolore, trois ans à peine après les précédentes élections municipales de mars et juin 2020. Alors que le seuil de mille édiles démissionnaires était souvent évoqué ces dernières semaines, le ministre en charge de la Cohésion des territoires a fourni un état des lieux plus précis sur Public Sénat ce 5 avril. Ils sont désormais 1 293 à avoir mis fin à leurs fonctions, selon l’ancien maire d’Angers, sur un total d'environ 35 000 communes. « On est au-delà de mille, on est à une moyenne de 40 par mois depuis le début du mandat – 1 293 – mais c’est le exactement le même chiffre qu’au cours des six dernières années, où on était à près de 3 000 sur six ans », a-t-il néanmoins précisé.👉 Lire aussi : Violence sur les élus locaux : « Ces agressions sapent la démocratie » déplore Françoise GatelDimanche 2 avril, dans les colonnes du Figaro, le président de l’Association des maires de France (AMF), a estimé au contraire que cette grande démission s’est accélérée. « Cette tendance est encore plus rapide que lors du précédent mandat, durant lequel les départs avaient déjà doublé », a affirmé le maire LR de Cannes, David Lisnard.« Il faut évidemment qu’on comprenne », a poursuivi Christophe Béchu. Le covid-19 « explique peut-être » ces départs précoces, selon lui. Les débuts de mandats ont en effet été chamboulés par la crise sanitaire et la dématérialisation des échanges n’a sans doute pas favorisé non plus la cohésion de certaines équipes municipales durant les confinements et les couvre-feux.Le ministre appelle à travailler sur une série de sujets, dont le statut de l’élu, véritablement serpent de mer. Il s’agit pour lui de garantir une protection les plus petits maires dans l’exercice de leurs fonctions. Ce sera l’un des sujets de discussion entre le président de l’AMF et la Première ministre la semaine prochaine.
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