Paris: Wauquiez Retailleau pacte legislatif

Les sénateurs LR préparent le changement de nom de leur groupe parlementaire

Le plus gros groupe au Sénat devrait changer de nom prochainement. Afin d’éviter la confusion et de refonder le parti, les sénateurs LR sont invités à présenter leurs idées pour renommer le groupe parlementaire.
Henri Clavier

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« Je pense qu’il faut reconstruire un grand parti de droite pour la France. La marque LR est morte », affirmait Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, le 8 juillet sur TF1. Depuis, le groupe de l’Assemblée nationale a acté le changement de nom optant pour « La Droite Républicaine ». Les sénateurs LR planchent également sur le sujet et chacun d’entre eux peut soumettre des propositions jusqu’au 1er septembre et le séminaire d’Annecy à l’occasion duquel le parti souhaite réviser ses statuts.

« L’idée de nos collègues députés plaît bien » 

Le principe d’un changement de nom du groupe sénatorial a été confirmé lors d’une réunion de groupe le 18 juillet. « Ce que nous a demandé le président Retailleau, c’est de faire des propositions, chacun est libre et il faut respecter les différences entre sénateurs et députés, tous nos collègues doivent s’y retrouver », explique Frédérique Puissat, sénateur LR de l’Isère, chargée de sonder ses collègues sénateurs. Laurent Somon et Frédérique Puissat ont d’ailleurs adressé un courriel à leurs collègues vendredi 26 juillet pour recueillir leurs idées. En laissant jusqu’à septembre, les sénateurs veulent rassembler mais surtout laisser chacun libre de s’exprimer.

« Pourquoi pas reprendre le nom du groupe de l’Assemblée nationale, l’idée de nos collègues députés plaît bien », affirme Frédérique Puissat. Si l’appellation « La Droite Républicaine » séduit au Palais du Luxembourg, cette base pourrait être ajustée pour y adosser l’appellation « sénatoriale ». Une idée qui a déjà été évoquée lors de la réunion de groupe du 18 juillet et qui pourrait bien être l’appellation finale. 

Éviter la confusion 

Si d’autres propositions ont été faites, adapter le nom du groupe de l’Assemblée nationale permettrait d’écarter les allégations de divisions au sein du parti. « L’aventure personnelle d’Éric Ciotti a créé une confusion qui fait que l’on a besoin de retrouver une identité propre », assure Frédérique Puissat selon laquelle ce changement de nom doit « permettre une refonte par les idées »

Le parti se réunira le 1er septembre à Annecy pour un séminaire à l’occasion duquel ces questions devraient être tranchées. Le parti devrait également changer de nom pour éviter les confusions. « On compte adopter de nouveaux statuts », poursuit Frédérique Puissat, rappelant que la modification du nom nécessite une modification des statuts.

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La criminalité organisée connaît d’ailleurs un certain nombre d’évolutions comme la multiplication des violences liées au trafic y compris dans des villes moyennes, ou encore le rajeunissement des acteurs.  « Je souhaiterais préciser que la France n’est pas dans une situation singulière. En effet, tous les Etats de l’UE sont confrontés à des situations identiques », prévient néanmoins Louis Laugier. Néanmoins, les chiffres présentés sont vertigineux avec notamment 44,8 tonnes de cocaïne saisies en 2024 (contre 23,2 tonnes en 2023). Le directeur général rapporte également que 434 000 amendes forfaitaires délictuelles ont été dressées depuis septembre 2020 pour stupéfiants.   « Certaines observations du rapport relatif à l’action de la police nationale me paraissent un peu sévères »   Pour répondre à ce phénomène massif, l’Office anti-stupéfiants (Ofast) a été mis en place en 2019. Cette agence regroupe des effectifs issus de différents services, notamment des douanes et de la police judiciaire. Alors que le rapport sénatorial propose de revoir le fonctionnement de l’Ofast pour en faire une « DEA à la française », Louis Laugier défend l’efficacité de l’agence. « Certaines observations du rapport relatif à l’action de la police nationale me paraissent un peu sévères […] le rôle de coordination de l’Ofast est réel, grâce à son caractère interministériel et son maillage territorial dense », avance le directeur général de la police nationale. Ce dernier souligne également le doublement des effectifs depuis 2020 et la présence des services sur tout le territoire grâce aux 15 antennes de l’Ofast et aux cellules de renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS) présentes dans chaque département. Louis Laugier a également défendu la souplesse de ce dispositif, affirmant qu’il n’était pas nécessaire d’inscrire les CROSS dans la loi.   Le sénateur Jérôme Durain regrette néanmoins la faible implication des services de Bercy dans l’Ofast et souligne la nécessité de les mobiliser pour continuer de développer les enquêtes patrimoniales. « L’aspect interministériel de l’Ofast, est déjà pris en compte avec les douanes, mais on peut continuer à renforcer la coopération avec les services de Bercy », reconnaît Louis Laugier. Toutefois, le directeur général de la police nationale met en exergue la progression des saisies d’avoirs criminels. « 75,3 millions d’euros d’avoirs criminels ont été saisis en 2023. Il y a eu une hausse de 60 % entre 2018 et 2023, traduisant une inflexion profonde de la stratégie de la police en ce domaine avec un développement des enquêtes patrimoniales », argumente Louis Laugier. 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