« Il faut détruire ce mythe de l’élection volée » : Claude Malhuret revient sur sa saillie contre le NFP

Le sénateur de l’Allier et président du groupe Les Indépendants – République et territoires Claude Malhuret a profité de sa réponse à la déclaration de politique générale de Michel Barnier pour railler… le Nouveau Front Populaire.
Camille Romano

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De la bienveillance pour le gouvernement, oui. Pour le Nouveau Front Populaire, il faudra repasser. Le président du groupe Les Indépendants – République et territoires au Sénat est revenu au micro de Tâm Tran Huy sur son envolée contre le Nouveau Front Populaire lors de sa réponse à la déclaration de politique générale de Michel Barnier ce mercredi 2 octobre : « Cela fait trois mois que l’on nous bassine avec l’idée que l’élection a été volée, il faut détruire ce mythe », a-t-il avancé.

Alors qu’il était interrogé sur son « besoin de parler » du Nouveau Front Populaire alors que c’est un Premier ministre issu de la droite qui s’exprimait à la tribune du Sénat, le sénateur de l’Allier a exprimé son agacement vis-à-vis de l’attitude des responsables de la gauche, qui soutiennent que c’est un Premier ministre issu de leurs rangs qui auraient dû être nommé : « Quand vous nommez un premier ministre c’est qu’il est capable d’avoir une majorité, au moins relative, ce n’est pas du tout un déni de démocratie, ni un vol de l’élection, c’est la réalité politique et mathématique. Je l’ai dit un peu brusquement, parce que j’en ai un peu ras le bol d’écouter ce discours depuis trois mois. »

« Il faut faire avec »

A la tribune du Sénat, Claude Malhuret a tancé une « invraisemblable campagne » menée par le NFP depuis les élections législatives pour convaincre les Français que l’élection a été « volée », dans un style acéré qui fait sa marque de fabrique.

Il a ensuite balayé la prétendue « incompréhension » de certains citoyens quant au choix fait par Emmanuel Macron de nommer Michel Barnier, issu de la droite : « C’est peut-être une incompréhension mais c’est fréquent dans les pays européens, on n’a pas l’habitude. La Ve République nous a habitués à des majorités considérables, mais il va falloir s’habituer… » Avant de conclure, moqueur : « J’aimerais moi aussi retrouver majorité et opposition, que cela soit clair et simple, mais quand cela ne l’est pas, il faut faire avec. »

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