Ce matin, Anne-Charlène Bezzina, constitutionnaliste, était l’invitée de la matinale de Public Sénat. Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé sa volonté qu’une loi spéciale soit déposée dans les prochains jours au Parlement, quelles seront les modalités de son examen devant les deux assemblées parlementaires ? Les élus pourront-ils déposer des amendements sur le texte ? Un gouvernement démissionnaire peut-il défendre un tel texte ? Explications.
Harcèlement scolaire : la sénatrice Agnès Evren interpelle le gouvernement sur la formation des personnels “pour prévenir et détecter”
Par Marine Cardot
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« Les moyens seront-ils suffisants ? » La sénatrice Les Républicains Agnès Evren a interrogé le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, au sujet des moyens de lutte contre le harcèlement scolaire.
L’élue LR a alerté sur le manque de personnel médical dans les écoles, collèges et lycées. « Vous avez annoncé 30 millions d’euros supplémentaires pour la création de brigade anti-harcèlement, ces moyens seront-ils suffisants alors que trop d’établissements gèrent la pénurie, pénurie de médecins scolaires, psychologues scolaires et infirmières scolaires ? », a demandé la sénatrice à Gabriel Attal.
Sur ce point, le ministre de l’Education nationale n’a pas apporté de réponse. Agnès Evren a également interpellé Gabriel Attal sur la formation : « Pouvez-vous nous confirmer que tous les personnels seront désormais systématiquement formés pour prévenir et détecter ? », a-t-elle demandé.
« Nous généralisons le programme pHARe, qui fait que, dans chaque établissement scolaire, vous devez avoir cinq adultes formés sur la lutte contre le harcèlement », a répondu Gabriel Attal.
Agnès Evren a également demandé si le ministre allait « rendre obligatoire les questionnaires d’auto-évaluation alors que les deux heures banalisées sont facultatives ». Sur ces deux points, Gabriel Attal précise que le questionnaire était bien obligatoire, de même que les deux heures de sensibilisation au harcèlement dans tous les établissements.
Enfin, la sénatrice a demandé des précisions sur la mise en place de l’éloignement du harceleur, annoncé par le ministre en août dernier. « C’est au harceleur de quitter l’établissement et plus au harceleur, et oui cette règle s’applique », a répondu Gabriel Attal, qui estime que « la peur est en train de changer de camp ».
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