Paris: Senat Michel Barnier declaration politique generale

Comment va se dérouler l’examen du budget 2025 au Sénat ?

AGENDA - L’Assemblée nationale espère pouvoir boucler l’examen en première lecture du projet de loi de finances pour 2025 à la date du 19 novembre. Les sénateurs, qui devront plancher sur le texte amendé par les députés, se donnent jusqu’au 12 décembre. Mais ce calendrier pourrait être bousculé par un recours au 49-3.
Romain David

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Un calendrier très serré. Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, qui s’annonce comme l’un des plus sévères de la Cinquième République avec 60 milliards d’euros d’économies, sera présenté en Conseil des ministres ce jeudi 10 octobre, en même temps que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), avec un retard de neuf jours sur le calendrier constitutionnel, qui prévoit une présentation du budget au plus tard le premier mardi d’octobre. Il s’agit d’une première, qui s’explique par les atermoiements autour de la nomination du Premier ministre et de son gouvernement.

Pour autant, l’exécutif espère encore rester dans les clous : le Parlement ne dispose que de 70 jours pour examiner le PLF et de 50 jours pour le PLFSS, avec une adoption qui doit nécessairement intervenir avant le 31 décembre. Traditionnellement, le décompte de ces délais ne démarre pas avec le dépôt des textes au Parlement, mais à partir du moment où le gouvernement a transmis aux parlementaires l’ensemble des annexes attachées à chacun des projets de loi, généralement une dizaine de jours plus tard.

Par ailleurs, le délai limite de 70 jours prévu par les textes organiques sur le PLF inclut dix jours pour la navette parlementaire, c’est-à-dire la mise en place d’une commission mixte paritaire (CMP) pour permettre à l’Assemblée nationale et au Sénat de s’entendre sur une version commune du budget et, en cas de désaccord, pour une nouvelle lecture devant les deux chambres.

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Dates clefs

Comme le prévoit la Constitution, ce sont les députés qui démarrent l’examen du budget, en l’occurrence le 21 octobre en séance publique, avant un vote solennel sur l’ensemble du texte le 19 novembre.

C’est cette copie qui sera ensuite débattue dans l’hémicycle du Sénat, à partir du lundi 25 novembre. À la différence des projets de loi ordinaires, la commission sénatoriale des finances ne propose pas sa version amendée du budget, simplement un volumineux rapport en trois volumes qui a valeur d’avis ; les élus débattent directement sur le texte voté par les députés. L’examen débute par la partie « recettes », consacrée à la fiscalité. La seconde partie, « les dépenses », est subdivisée en « missions budgétaires » telles que la défense, l’agriculture, la sécurité ou encore l’Education nationale.

Le Sénat s’est fixé jusqu’au jeudi 12 décembre pour boucler l’examen de l’ensemble du projet de loi de finances.

La Chambre haute débutera l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale le vendredi 18 novembre, là aussi sur la base du texte adopté par l’Assemblée nationale, théoriquement le 5 novembre. Les débats au Palais du Luxembourg courent jusqu’au mercredi 23. Le budget de la Sécu suit le même découpage que le PLF, avec un volet consacré aux « recettes » et un volet « dépenses ». Un vote solennel sur l’ensemble du texte est prévu le mardi 26 novembre.

Ces délais d’examen pourraient être considérablement raccourcis si l’exécutif décide d’engager sa responsabilité et d’utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter l’une ou l’autre des deux parties du PLF et du PLFSS, voire l’ensemble des deux projets de loi. Cette hypothèse n’est pas à négliger au vu de la très faible majorité dont dispose le Premier ministre Michel Barnier et des remous que soulève déjà, chez les macronistes, la perspective des hausses d’impôts.

Le calendrier de l’examen du projet de loi de finances 2025 au Sénat :

  • Jeudi 10 octobre : présentation en Conseil des ministres du projet de loi de finances (PLF) pour 2025, soit avec un retard de neuf jours par rapport au calendrier prévu par la loi organique.
  • Vendredi 11 octobre : audition à l’Assemblée nationale puis au Sénat, par les commissions des finances des deux chambres, des ministres Antoine Armand (Economie et Finances) et Laurent Saint-Martin (Budget et Comptes publics).
  • Lundi 25 novembre : début de l’examen du projet de loi de finances 2025 au Sénat. La Chambre haute a théoriquement 20 jours pour examiner le texte voté par les députés.
  • Jeudi 12 décembre : fin des débats et vote solennel au Sénat sur l’ensemble du budget 2025.

Le calendrier de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 au Sénat :

  • Jeudi 10 octobre : présentation en Conseil des ministres du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025.
  • Mercredi 23 octobre : audition de Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Egalité entre les femmes et les hommes, par la commission des affaires sociales.
  • Jeudi 24 octobre : audition de Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, par la commission des affaires sociales.
  • Lundi 18 novembre : le Sénat commence l’examen du PLFSS.
  • Samedi 23 novembre : fin de l’examen du PLFSS par le Sénat.
  • Mardi 26 novembre : vote solennel des sénateurs sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025.

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La criminalité organisée connaît d’ailleurs un certain nombre d’évolutions comme la multiplication des violences liées au trafic y compris dans des villes moyennes, ou encore le rajeunissement des acteurs.  « Je souhaiterais préciser que la France n’est pas dans une situation singulière. En effet, tous les Etats de l’UE sont confrontés à des situations identiques », prévient néanmoins Louis Laugier. Néanmoins, les chiffres présentés sont vertigineux avec notamment 44,8 tonnes de cocaïne saisies en 2024 (contre 23,2 tonnes en 2023). Le directeur général rapporte également que 434 000 amendes forfaitaires délictuelles ont été dressées depuis septembre 2020 pour stupéfiants.   « Certaines observations du rapport relatif à l’action de la police nationale me paraissent un peu sévères »   Pour répondre à ce phénomène massif, l’Office anti-stupéfiants (Ofast) a été mis en place en 2019. 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