Annecy Journees parlementaires du parti de droite Les Republicains

Affaire Joël Guerriau : « Sa place n’est plus au Sénat », assure Gérard Larcher

Au micro de France Inter ce 25 septembre, le président du Sénat a indiqué que sa rencontre avec Joël Guerriau avait pour but de lui rappeler « la nécessité de se démettre de ses fonctions ». Le sénateur est soupçonné d’avoir drogué une députée, afin de l’agresser sexuellement.
Rédaction Public Sénat

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Mise à jour à 18h45 avec le communiqué de Joël Guerriau

Une rencontre entre le président du Sénat et Joël Guerriau est prévue ce 25 septembre, un rendez-vous dont Gérard Larcher a précisé la nature le matin même au micro de France Inter.

« Dès le mois de novembre 2023, j’ai demandé à Joël Guerriau de se démettre de ses fonctions et de ne plus venir au Sénat. J’avais convenu que je le reverrai avant le début de la session parlementaire, pour lui rappeler la nécessité de se démettre de ses fonctions, notamment de secrétaire du Sénat et de vice-président de la commission des affaires étrangères », a précisé le président de la chambre haute.

« Seul le Conseil constitutionnel peut démettre un parlementaire de son mandat »

Selon les informations de Ouest France, Joël Guerriau entend pourtant faire son retour. Le sénateur est « très déterminé et très clair sur ses envies de revenir au Sénat », a confié un autre parlementaire de Loire-Atlantique au quotidien régional.

Sur France Inter, Gérard Larcher a donc affirmé penser « personnellement que sa place n’est plus au Sénat », tout en ajoutant qu’il n’était pas de son ressort d’empêcher un retour de Joël Guerriau au Sénat. « Je rappelle que seul le Conseil constitutionnel, après une décision de justice, peut démettre un parlementaire de son mandat », a-t-il précisé.

Le groupe écologiste demande la saisine du comité de déontologie du Sénat

Gérard Larcher n’est pas le seul à souhaiter la mise à l’écart du sénateur. L’hypothèse de son retour a également fait bondir le groupe écologiste du Sénat, qui demande dans un communiqué la saisine du Comité de déontologie parlementaire du Sénat. Une position partagée par des collègues d’autres groupes, à l’image de la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, qui affirme dans un tweet que de nombreux élus refuseront « de siéger avec un élu soupçonné d’avoir drogué une collègue ».

Ce mercredi soir, Joël Guerriau fait savoir dans un communiqué à l’AFP,  qu’il « conteste les faits » mais qu’il veut « préserver la sérénité » du Sénat en se mettant en retrait.

Pour rappel, Joël Guerriau est accusé d’avoir drogué à son insu la députée Sandrine Josso, afin d’abuser d’elle. Il est actuellement mis en examen. L’enquête est en cours et il demeure présumé innocent.

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