Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.
Zemmour : « Il est incapable d’assurer la sécurité dans son propre meeting ! » raille Éric Dupond-Moretti
Par Public Sénat
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« Quand tu veux ranger la rue, commence par ranger ta chambre ». Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le garde des Sceaux, Éric Dupond Moretti s’est souvenu d’un proverbe que lui répétait sa grand-mère « avec la sagesse des gens du Nord ». Interrogé par le sénateur socialiste, David Assouline sur les violences subies par les membres d’SOS Racisme lors du meeting d’Éric Zemmour, dimanche. « L’histoire retiendra qu’ils ont fait un acte de résistance courageux […] Merci aux militants de SOS racisme qui ont été des bougies allumées dans la tombée de la nuit, Ils ont été passés à tabac avec une violence inouïe par des nervis fascistes dont plusieurs sont déjà identifiés […] M. le ministre quelles sont les actions engagées. Plusieurs réseaux violents ou même préparant des attentats d’extrême droite font l’objet d’enquêtes et de poursuites, pouvez-vous nous dire ce qu’il en est de cette menace dans notre pays et des risques qu’elle fait peser sur notre démocratie ? », l’a interrogé l’élu de Paris.
Séparation des pouvoirs oblige, le ministre de la justice s’est borné à rappeler que le parquet de Bobigny avait été saisi concernant les violences lors du meeting d’Éric Zemmour. « Naturellement le ministre ne peut pas intervenir dans une affaire en cours et contrairement à ce qu’a dit celui qui était à la tribune (Éric Zemmour), les juges de ce pays sont totalement indépendants », a-t-il souligné.
Mais derrière ce rappel institutionnel, la politique n’est pas loin. « Voilà quelqu’un qui, le menton haut dans la rodomontade, nous explique que depuis des mois et des mois qu’il veut rétablir l’ordre républicain qui selon lui serait déliquescent et il est incapable d’assurer la sécurité dans son propre meeting. Voilà la réalité », a-t-il lancé avant de citer sa précieuse aïeule. Une fois n’est pas coutume les applaudissements sont venus des bancs de la gauche du Sénat.