Xavier Bertrand présente une équipe de porte-parole « renouvelée », et très implantée dans les territoires

Xavier Bertrand présente une équipe de porte-parole « renouvelée », et très implantée dans les territoires

Le président de la région Hauts-de-France et candidat déclaré à la présidentielle a présenté une équipe de 10 porte-parole. Trois sénateurs en font partie. Objectif : occuper le terrain médiatique, « renouveler les têtes » et « dérouler sa candidature », sans se soucier des autres candidats de droite.
Public Sénat

Par Jérôme Rabier

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Ils seront cinq femmes et cinq hommes, pour répandre et défendre la bonne parole du candidat Xavier Bertrand. Le président de la région Hauts-de-France a laissé fuiter cette première étape dans la constitution de ses équipes. Issus des quatre coins de la France, ils ont été choisis pour leur aisance à s’exprimer dans les médias, mais aussi pour leurs profils variés. Dominique Estrosi Sassone, Olivier Paccaud et Céline Boulay-Espéronnier sont les trois sénateurs de l’équipe.

Nouveaux visages

Olivier Paccaud, sénateur rattaché LR de l’Oise, est ravi de faire partie de cette équipe « pour montrer qu’il y a autour de Xavier Bertrand une dynamique qui repose sur des élus nationaux et locaux nombreux ». « Et avec un renouveau dans les visages », se félicite celui qui, comme son champion, n’a pas renouvelé son adhésion chez Les Républicains depuis 2017.

« Nous sommes dix porte-parole », renchérit Céline Boulay-Espéronnier, sénatrice de Paris apparentée au groupe Les Républicains, « avec dix parcours différents, de tous âges, à parité ». Quand on l’interroge sur ce nombre important elle dégaine déjà des réponses dignes d’une porte-parole : « Si nous avions été deux, on aurait dit que Xavier Bertrand n’a personne autour de lui, ce qui est faux, et comme l’information va désormais à toute vitesse il faut pouvoir être partout, donc nombreux », justifie-t-elle.

Une première étape

Pour Dominique Estrosi Sassone ce porte-parolat, c’est la suite logique « de dix années à ses côtés, tout le monde connaissait mon positionnement auprès de Xavier Bertrand ». La sénatrice des Alpes-Maritimes voit ces nominations « comme une première étape dans la structuration de la campagne, un chaînon de l’organisation ». Le candidat dévoilera dans les prochaines heures ou les prochains jours le reste de son organigramme, même si plusieurs noms circulent déjà.

« Cela fait partie d’une campagne pensée de longue date, méthodique, minutieuse, où rien n’est laissé de côté », explique Olivier Paccaud. « Après un été studieux, au plus près des territoires et des élus mais sans caméra, on entre dans une nouvelle phase », détaille Dominique Estrosi Sassone. Le candidat sera d’ailleurs dès demain à la foire de Châlons-en-Champagne, dans la ville qui l’a vu naître il y a 56 ans. L’occasion d’y parler agriculture sans aucun doute.

Un favori de la droite menacé ?

Parti en campagne de longue date, Xavier Bertrand a-t-il pour autant tué le match à droite ? Pas forcément si on regarde les sondages qui voient Valérie Pécresse le talonner dans les différentes candidatures testées à droite. « Mais c’est le seul qui trouble le duel Macron-Le Pen et qui l’emporte face aux deux favoris au second tour », défend Céline Boulay-Espéronnier. Le sondage IFOP-Fiducial pour le Figaro et LCI en question a d’ailleurs été largement relayé par les nouveaux porte-parole sur les réseaux sociaux.

 

 

« Il trace sa route »

« Mais ce ne sont pas les sondages qui ont accéléré ces annonces d’équipes », jurent les soutiens du candidat. « Il trace sa route, sans en dévier » ajoutent-ils en chœur. Et pas question de « surréagir » aux sifflets entendus lors de la rentrée des jeunes LR au parc Floral de Paris ce week-end lors de l’apparition du visage de Xavier Bertrand sur les écrans.  « C’est un épiphénomène », tranche Dominique Estrosi Sassone. « Et contrairement à ce que l’on entend, il n’a jamais dit qu’il irait seul. Il discute avec sa famille politique, il a vu Christian Jacob et Gérard Larcher, il a toujours dit qu’il jouerait collectif », ajoute-t-elle. A condition bien sûr que ses anciens amis des Républicains délaissent la primaire pour le choisir comme candidat.

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