Un bon score de La République en marche aux élections européennes signifierait "un nouveau chèque en blanc" à Emmanuel Macron pour "recommencer" comme "avant la crise des gilets jaunes", a estimé vendredi le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez lors d'une réunion publique à Belfort.
"Au lendemain de l’élection, si En Marche fait un grand score le président de la République dira: mais vous voyez bien que les Français m’ont signé un nouveau chèque en blanc. Ca veut dire qu’ils ont trouvé que la CSG, c’était parfait, que les taxes sur l’essence, c’était parfait et que l’appauvrissement des retraités, c’était parfait", a déclaré M. Wauquiez devant environ 250 personnes réunies à la salle des fêtes de Belfort.
"A la minute, au lendemain de l’élection, que fera-t-il ? Il nous expliquera que bien entendu les Français lui ont dit qu’il était à nouveau le meilleur et qu’il pourrait recommencer à faire ce qu’il avait fait avant la crise des +gilets jaunes+. C’est hors de question", a poursuivi le président des Républicains.
Chez LR, "nous serons la seule liste qui dans cette élection européenne permettra de dire oui à l’Europe mais non aux dégâts qu’a fait Emmanuel Macron en si peu de temps au pays", a affirmé M. Wauquiez.
"Tous ceux qui seront sur la liste des Républicains s’engageront solennellement à ce que pendant tout leur mandat ils votent contre toute décision qui aboutirait à faire rentrer de nouveaux pays à l’intérieur de l’Union européenne. Ce sera un facteur de choix et de différenciation très clair par rapport à Emmanuel Macron qui, lui, à la Sorbonne, a plaidé pour que les pays des Balkans entrent à l’intérieur de l’UE", a-t-il également déclaré.
M. Wauquiez a défendu le trio composé de François-Xavier Bellamy, Agnès Evren et Arnaud Danjean pour mener la liste LR aux européennes, en l'absence des trois candidats, qui doivent le rejoindre au cours de son déplacement.
"On peut assumer ses idées, on peut avoir des valeurs, on peut arrêter de baisser le regard, cesser d’être une droite qui marche à l’ombre et donne le sentiment de ne pas assumer ce à quoi elle croit. Et on peut le faire en rassemblant toute la droite", a dit M. Wauquiez, alors que M. Bellamy a essuyé des critiques sur son profil conservateur.
Après Belfort, où il a entamé son "tour de France", M. Wauquiez sera samedi en Côte d’Or, dimanche en Haute-Marne, puis dans le Pas-de-Calais, en Seine-Maritime et en Seine-et-Marne.