Jean-Pierre Raffarin a laissé entendre jeudi sur France Inter qu’il estimait que la ligne politique de Laurent Wauquiez était eurosceptique.
« Elle est plus qu’eurosceptique, elle est opportuniste » réplique Fréderic Lefebvre, délégué national d’Agir. « Aujourd’hui, il a le sentiment que les vents qui soufflent sont ceux de l’extrême droite et du populisme (…) donc sa stratégie c’est celle la ».
L’ancien ministre rappelle que Jacques Barrot, figure du centrisme et mentor du président des Républicains, lui a fait la confidence avant de mourir, que « son principal remord, c’est d’avoir mis le pied à l’étrier à Laurent Wauquiez ». « A l’époque il était super-européen » ajoute-t-il.
Fréderic Lefebvre énonce les changements de positions de l’homme sur l’échiquier politique, en fonction de ses objectifs. « Il veut devenir ministre, donc il devient super-Sarkozyste. Et aujourd’hui, comme il veut devenir président (…) il devient super-populiste et eurosceptique » explique-t-il.
Pour l’ancien député des Français à l’étranger, l’élu LR se trompe de stratégie et sera probablement « mangé » par Marion Maréchal-Le Pen qui entend, selon lui, revenir sur la scène politique. « Le FN est entrain de se transformer (…) le flambeau est toujours transmis de Le Pen en Le Pen (…) je pense qu’aujourd’hui tout le monde sait que c’est Marion Maréchal-Le Pen qui sera en situation dans quelques années ».
« Aujourd’hui Laurent Wauquiez construit une stratégie souterraine d’alliance (…) et que tout ça, va aboutir (…) à ce que Wauquiez se fasse croquer par Marion Maréchal-Le Pen » conclut-il.