Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Wauquiez: LR ne doit pas avoir de “double discours” sur la SNCF
Par Public Sénat
Publié le
Les Républicains (LR) ne doivent pas avoir de "double discours", et leurs députés ont donc voté la réforme de la SNCF par "sincérité" et "honnêteté", a expliqué mercredi leur président, Laurent Wauquiez.
Sur les 102 membres du groupe Les Républicains au Palais Bourbon, 74 ont voté pour la réforme mardi en première lecture, 24 se sont abstenus et deux ont voté contre, dont l’un des secrétaires généraux adjoints du parti, Julien Aubert.
"Ce que j’ai souhaité est très simple, je me suis engagé dessus avec (le président du groupe) Christian Jacob: que les Républicains n’aient pas de double discours. C’était pour moi à la fois une question d’honnêteté et de sincérité", a déclaré M. Wauquiez sur RTL.
"Ça fait des années qu’on dit qu’il faut qu’on change le statut des cheminots. Et donc pour moi c’était absurde de ne pas voter cette loi. Bien sûr on peut la critiquer, elle ne va pas assez loin, il y a des points sur lesquels ce n’est pas clair", mais "c’est une bonne nouvelle pour l’entreprise", a poursuivi le président d’Auvergne-Rhône-Alpes.
"C’est aussi une façon de marquer que notre opposition sur certains sujets sera très déterminée -les question de la CSG, du gaspillage de l’argent public, de l’immigration-, mais que quand c’est dans l’intérêt de la France, ce n’est pas un problème pour nous de soutenir des réformes auxquelles on croit", a expliqué M. Wauquiez.
Interrogé sur la grève des cheminots, le patron de LR souhaite que le gouvernement "arrive à être beaucoup plus ferme sur le respect du service minimum". "Qu’il y ait le droit de grève, pas de problème, mais qu’on puisse aller jusqu’à bloquer aussi lourdement, aussi longtemps, des milliers de Français qui vont travailler chaque jour, c’est un problème".
"Je souhaiterais que dans la réforme de la Constitution, on puisse inclure une évolution de la définition du service minimum, pour mieux protéger ceux qui vont travailler chaque jour", a-t-il dit.