Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Wauquiez (LR): “le problème” de Macron n’est pas “l’hubris” mais “les résultats”
Par Public Sénat
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Le "problème" d'Emmanuel Macron n'est pas "l'hubris", selon l'expression de Gérard Collomb, mais "les résultats", les Français jugeant que "la situation ne s'est pas améliorée", a estimé jeudi le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez.
Le ministre de l'Intérieur a regretté jeudi le "manque d'humilité" de l'exécutif, expliquant ainsi la baisse de popularité d'Emmanuel Macron.
"Le problème majeur, ce n'est pas l'hubris, la communication, le marketing. Le problème c'est les résultats", a réagi M. Wauquiez sur BFMTV.
"Je ne crois pas que le problème d'Emmanuel Macron soit juste un problème de comportement. (...) Les Français ont fait confiance au président qu'ils avaient élu, ils lui ont laissé un an et demi. Mais dans cette rentrée, ce qu'ils demandent légitimement c'est: où sont les résultats ?", a poursuivi le patron de LR.
Les Français "ne demandent pas de métamorphose, ils ne demandent pas que le pays soit changé du jour au lendemain, ils demandent juste si ça va dans la bonne direction". Or ils "constatent que la situation ne s'est pas améliorée", a-t-il développé.
"C'est quoi le sujet majeur ? Les impôts, les charges". Or "en un an et demi il n'y a eu aucun effort fait par Emmanuel Macron sur l'argent public. Et donc à l'arrivée, c'est dans la poche des Français qu'on prend", a jugé M. Wauquiez.
Le président de LR a formulé deux pistes d'économie de dépense publique. D'abord, "il faut augmenter le temps de travail dans l'administration et dans l'Etat. Je propose qu'on passe tout le monde aux 39 heures, que la moitié du gain soit affecté en revalorisation salariale et la moitié en baisse de dépense publique".
Deuxièmement, le président d'Auvergne-Rhône-Alpes prône de fusionner "47 prestations sociales" en "une seule, ce qui permettra de tout simplifier, et du coup de baisser le nombre de fonctionnaires dont on a besoin".