Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Wauquiez (LR): “encore temps d’arrêter” le prélèvement à la source qui “va dans le mur”
Par Public Sénat
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Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez a demandé mercredi à l'exécutif de renoncer au prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu, prévu en janvier 2019, jugeant qu'il était "encore temps" d'arrêter une réforme "qui va dans le mur".
"Le prélèvement à la source c'est une vraie usine à gaz. Et il est encore temps d'arrêter un projet qui va aller dans le mur", a déclaré M. Wauquiez à la presse lors d'une visite d'entreprise à Argenteuil (Val-d'Oise).
"Le prélèvement à la source ne sera pas bon pour les ménages, parce que ça veut dire que c'est les Français qui vont faire l'avance de trésorerie pour l'Etat, ce qui est quand même un comble. Et ça n'est pas bon non plus pour les entreprises parce qu'on demande aux entreprises de faire le percepteur d'impôts, ce qui n'est pas leur job", a développé le patron de LR.
"Ca n'est jamais mauvais d'arrêter un projet tant qu'il est encore temps. Donc je demande solennellement qu'on revienne sur le projet du prélèvement à la source", a insisté M. Wauquiez, alors que le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a assuré cette semaine que la réforme serait bien mise en œuvre dès la fin janvier 2019.
"Les Républicains et Eric Woerth ont proposé un projet alternatif très simple qui éviterait cette usine à gaz et de pénaliser à la fois les Français et les entreprises", a ajouté M. Wauquiez. M. Woerth, président (LR) de la Commission des finances de l'Assemblée, a prôné la suppression de la réforme et l'instauration d'un "prélèvement mensualisé et contemporain des revenus" sur le compte bancaire des redevables.
"On a déjà étouffé la croissance l'année dernière avec les impôts et les charges. Je demande à Emmanuel Macron de faire attention dans cette rentrée. Et je mets en garde contre toute nouvelle contrainte qui viendrait s'ajouter contre nos entreprises", a également dit M. Wauquiez.