« Il y a une instrumentalisation politique » de la part des sénateurs, pour le secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique. Mardi, le gouvernement a déposé un amendement introduisant un vote par anticipation pour l’élection présidentielle par le biais de machines à voter. L’amendement a provoqué la colère de la gauche et de la droite que ce soit sur le fond ou sur la forme (lire ici). La Haute assemblée a donc naturellement rejeté cette mesure jeudi.
« L’évolution proposée n’est pas si révolutionnaire qu’il faille s’en émouvoir de cette manière et en faire un point d’accroche politique », persifle Cédric O sur la matinale de Public Sénat, ce vendredi. Concrètement, cet amendement aurait permis aux électeurs de voter durant la semaine précédant le scrutin, la date aurait été fixée par décret. Si ce premier pas vers le vote électronique était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, cette initiative de dernière minute a été très mal reçue au Sénat, Bruno Retailleau dénonçant « une magouille politicienne » de « l’Elysée ».
Une réaction surjouée, pour le secrétaire d’Etat à la Transition numérique. « Il y aurait pu avoir au moins un débat », déplore-t-il. « C’était l’occasion de faire un pas intéressant qui aurait permis de lutter contre l’abstention, c’est dommage d’avoir saisi le sujet pour en faire un point de cristallisation politique ».
Le rejet du Sénat met fin au parcours parlementaire de cet amendement en raison de « l’entonnoir parlementaire » comme publicsenat.fr l’expliquait ici.