Pour le quotidien britannique The Times, l’accord trouvé hier 24 décembre entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne (le « Brexit deal ») et dont la pêche a été l'un des principaux points de blocage, constitue « une source de soulagement plus que de célébration ». Boris Johnson, qui a exulté à l’annonce de la signature, a promis que son pays resterait « culturellement, émotionnellement, historiquement, stratégiquement et géopolitiquement attaché à l’Europe ».
Quelles sont les étapes suivantes ? Quels seront les grands changements au 1er janvier ? Réponse en 5 points.
1. Les États membres doivent encore signer
Les ambassadeurs de l’UE se réunissent dès ce vendredi 25 décembre pour étudier l’accord. Il doit être validé par tous les États membres, un processus qui devrait prendre plusieurs jours, mais qui doit impérativement intervenir avant le 31 décembre. Il reste en théorie suffisamment de temps pour qu’un traité entre en application provisoire le 1er janvier. Il sera ensuite validé par le Parlement européen début 2021.
2. Discussions au Parlement britannique
Au Parlement britannique, le texte sera discuté mercredi par les députés. Son adoption fait peu de doutes : non seulement le gouvernement de Boris Johnson dispose d’une majorité, mais il peut aussi compter sur le soutien de l’opposition travailliste.
3. Au 1er janvier, le retour des douanes
À partir du 1er janvier, les marchandises échangées entre l’UE et le Royaume-Uni devront être déclarées en douane. Il s’agit du retour des douanes, qui avaient été supprimées avec la création du marché unique européen, en 1993. Le coût n’est pas négligeable : le Royaume-Uni pourrait perdre quatre points de PIB sur quinze ans, selon le journal Le Monde. Aucuns droits de douane ne seront en revanche imposés.
4. Plus de libre circulation
Passeport au lieu de la carte d’identité à partir du 31 octobre, permis de travail et visa à points pour les travailleurs, permis de conduire international pour les touristes britanniques venant en Europe… la libre circulation sera bel et bien terminée. En revanche, aucun visa ne sera demandé pour un voyage de moins de trois mois, ni dans un sens ni dans l’autre, et les Européens déjà présents au Royaume-Uni et les Britanniques déjà présents en Europe conservent leur droit de résidence et de travail.
5. Très chères études…
Londres a annoncé sortir du très populaire programme d’échanges pour étudiants Erasmus. Cela a des conséquences importantes pour les Européens souhaitant venir faire des études en Grande-Bretagne, notamment sur les frais d’inscription. Selon le journal Le Monde, cette augmentation pourrait représenter en moyenne un doublement (ils étaient actuellement d’environ 10 000 euros).