Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Violences : « La situation est quasi insurrectionnelle » s’inquiète Frédérique Espagnac
Par Marion D'Hondt
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Après les événements du samedi 1er décembre, Frédérique Espagnac considère que « la République vacille et est en danger ». La responsabilité des élus est « d’écouter et d’apaiser » face à « un week-end de tous les dangers. » Elle est néanmoins confiante sur la solidité des institutions.
Elle reconnaît que « toute manifestation est utile » mais qu’ « aucune cause ne mérite des morts. » La sénatrice fait un appel au calme, elle exhorte à « rester en province », « manifester paisiblement » et « ne pas prendre de risque inconsidéré. »
La sénatrice rend hommage aux forces de l’ordre et considère que la situation est « quasi insurrectionnelle. » « Il ne s’agit pas de jouer avec les peurs, il y a une situation. »
Il s’agit d’une « grosse crise sociale très profonde », causée par « l’accumulation de politiques menées depuis 20, 30 ans. » Selon elle, « 30 ans de politiques publiques font que des gens travaillent et ne vivent pas. »
La sénatrice s’interroge : « Où est la décence dans un pays comme le nôtre ? » Elle considère que la situation est « inacceptable. » Les taxes sur les carburants n’ont été qu’une goutte d’eau, surtout que « le gouvernement a menti sur l’utilisation des fonds. »
À propos de la suppression de l’ISF, la sénatrice « peut comprendre qu’on arrête si on réinjecte dans l’économie. » Or, constate-t-elle, « rien n’a été réinjecté dans l’économie. » Quant à la commission d’évaluation prévue, la sénatrice considère que « c’est au Sénat de le faire. »
Emmanuel Macron est « lucide sur la violence à son égard », mais il reste « le Président de tous les Français », élu pour cinq ans.
Sur les images de Mantes-la-Jolie, Frédérique Espagnac « attend une parole du ministère de l’Intérieur. » Elle se déclare « choquée » et veut comprendre. La sénatrice « ne jette pas la pierre », elle veut comprendre l’ensemble du contexte avant de se prononcer.
Frédérique Espagnac ne soutient pas la motion de censure PS-PC-LFI. Elle considère qu’elle « n’arrive pas au bon moment. La sénatrice laisse la responsabilité à Olivier Faure. Pour elle, le Premier secrétaire « veut faire un acte politique » mais « tout le monde n’est pas sur cette ligne-là. »
Le rôle des élus est, selon elle, « l’écoute et l’apaisement », elle salue l’initiative « mairie ouverte » des maires ruraux. La sénatrice considère que « la violence ne justifie pas tout » et que « laisser penser que la violence permet d’obtenir est une erreur. »