Pour David Assouline, « le gouvernement est toujours comptable » de la situation du pays. Il considère que « le dispositif n’a pas été adapté » et qu’il y a eu « des dysfonctionnements ». Cela relève, selon lui, d’un « amateurisme dans la direction politique ». Il conclut : « C’est insupportable, ça ne peut pas durer, une ville ne peut pas soutenir ça. » Il a constaté « des destructions » et « des atteintes à la liberté de circuler ». Le sénateur rapporte des témoignages « dingues », parlant de « situations de quasi-guerre sans aucune défense possible ».
« Travail de sape des LBD » : « Quand on est au gouvernement, on assume »
Ce matin, Laurent Nuñez reconnaît des dysfonctionnements et déplore « un travail de sape sur les lanceurs de balles de défense (LBD) ». Pour David Assouline, c’est « se cacher derrière son petit doigt » et « chercher les responsabilités au bas de la chaîne ». Il pointe que « des compagnies de CRS étaient cantonnées à l’Élysée, quand on a laissé sur les Champs-Élysées 1 500 casseurs identifiés ». Pour le sénateur, l’objectif est de « laisser la violence là pour ne pas qu’elle aille ailleurs », c’est « un choix stratégique ». Il conclut : « C’est encore un mauvais choix après plusieurs, il faut assumer. »
« On a besoin que ces deux ministres nous donnent des explications »
Mardi 19 mars, les commissions des Lois et des Affaires économiques du Sénat auditionneront MM. Castaner et Le Maire, suite aux violences qui ont eu lieu samedi. Pour David Assouline, « le Sénat est dans son rôle », puisque « c’est un droit constitutionnel de contrôler l’action du gouvernement ». Pour le sénateur, « sur le maintien de l’ordre et sur le terrain économique, il y a des explications à avoir ».
Glucksmann tête de liste : « C’est le bon choix dans la situation actuelle »
Le Parti socialiste l’a annoncé hier : Raphaël Glucksmann prendra la tête de la liste PS aux élections européenne. Pour David Assouline, « c’est un choix possible, un choix d’alliance et de dépassement du PS ». Pour lui, le PS et Raphaël Glucksmann partagent « les combats essentiels qu’il faudra mener » et « le refus du face-à-face entre libéraux et populistes ». Il salue « un bon choix », même s’il faut « continuer à rassembler ».
Il conteste les départs, comme celui de Stéphane Le Foll, qui a claqué la porte du bureau national vendredi. Pour lui, « ceux qui disent que l’identité socialiste est niée [avec le choix de Raphaël Glucksmann], sont de mauvaise foi. Ce qui a abîmé l’identité socialiste, c’est le CICE, la déchéance de nationalité, la loi travail. Tout cela a dilué l’identité socialiste. Il faut la reconquérir sur le fond ».