« C’était une souricière ! » Deux jours après les violences survenues à Paris lors de la manifestation pour la journée internationale des travailleurs, la CGT ne décolère pas. Son secrétaire général Philippe Martinez, invité d’Audition Publique (diffusée sur les chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro), a qualifié de « franges d’extrême droite » les individus qui ont « molesté » et « agressé violemment » plusieurs militants du syndicat, à l’arrivée du cortège le 1er mai place de la Nation. « Ça ressemble beaucoup à l’extrême droite, pour être très clair, avec des choses très organisées », a-t-il estimé, se basant également sur les « propos prononcés » et les « insultes ». Les faits, dont le bilan s’élève à 21 blessés dont quatre graves, font désormais l’objet d’une enquête.
Philippe Martinez a précisé que beaucoup de travailleurs sans papiers se trouvaient au niveau des membres de l’union départementale des Yvelines, visés par le guet-apens. « Pour qu’on en arrive à un tel niveau, il y a de la préparation », a-t-il ajouté.
« J’ai envoyé un SMS au ministre de l’Intérieur […] J’attends toujours la réponse »
La CGT attend désormais les premiers éléments de l’enquête et les qualificatifs retenus pour décider des suites à donner. « On va regarder juridiquement ce qu’il est possible de faire parce qu’on ne peut pas tolérer de telles choses dans une manifestation sociale », s’est-il exclamé.
Mais le leader de la CGT a parallèlement mis en cause l’attitude des forces de l’ordre, et notamment les directives de la préfecture de police, lors de cette fin de cortège. La sortie de la place de la Nation était « bloquée ». « C’étaient des ordres », a mis en cause Philippe Martinez, réfutant toute erreur d’itinéraire de la part de ses adhérents, et mettant en cause la passivité des policiers lors de cette fin de cortège agitée. « J’attends toujours une réaction ou un appel d’un membre du gouvernement », a fait savoir Philippe Martinez, désireux d’entendre des « explications ».
Il a d’ailleurs rappelé que la tête de cortège avait été prise dans une « nasse » peu avant 16 heures. « J’ai envoyé un SMS au ministre de l’Intérieur pour lui dire : qu’est-ce qu’il se passe ? J’attends toujours la réponse. »