Les députés Gilles Le Gendre (LREM) et Adrien Quatennens (LFI) ont contesté dimanche la remise en cause du droit d'asile, après des commentaires de la droite et de l'extrême droite sur l'attaque de Villeurbanne.
"Les commentaires politiques que j'ai entendus d'un certain nombre de leaders de l'opposition m'écoeurent", a déclaré sur BFMTV M. Le Gendre, chef de file des députés macronistes: "Pourquoi faudrait-il qu'un demandeur d'asile ait une prédisposition particulière à commettre des crimes?", a-t-il interrogé.
Selon lui, "il y a un problème d'immigration (...). Dans l'esprit de nos concitoyens, il existe, ce problème, et notre devoir est de l'entendre et d'apporter des réponses, mais pas dans le simplisme, la démagogie et la caricature".
L'Insoumis Adrien Quatennens, citant la présidente du RN Marine Le Pen et le LR Eric Ciotti, a dénoncé pour sa part sur France 3 ceux qui "profitent de cette occasion pour faire un amalgame douteux avec le droit d'asile, ce qui est insupportable".
"La menace (terroriste) existe et ne disparaîtra pas d'un claquement de doigt", a-t-il admis: "Il faut avoir confiance en nous et confiance dans notre doctrine de sécurité".
Les enquêteurs tentent dimanche de faire la lumière sur les raisons qui ont poussé un Afghan de 33 ans à semer la terreur à l'arme blanche samedi près d'une station de métro dans l'agglomération lyonnaise, faisant un mort et huit blessés.
Parmi les tout premiers responsables politiques à réagir, Marine Le Pen avait affirmé sur Twitter que "la naïveté et le laxisme de notre politique migratoire menacent gravement la sécurité des Français."
"Je comprends bien les appels à la prudence mais la violence de ce supposé +demandeur d’asile+ est là", avait commenté de son côté Julien Aubert, candidat à la présidence du parti Les Républicains: "Il faut revoir de fond en comble ce droit qui est dévoyé, pour le réserver aux vraies victimes et ne pas en faire une passoire d’immigration illégale."