Venezuela: Macron veut plus de sanctions européennes, et plus de pression internationale

Venezuela: Macron veut plus de sanctions européennes, et plus de pression internationale

Le président français Emmanuel Macron souhaite que l'Union européenne accroisse ses sanctions contre le régime vénézuélien dont...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président français Emmanuel Macron souhaite que l'Union européenne accroisse ses sanctions contre le régime vénézuélien dont il dénonce la "dérive", et souhaite que d'autres pays plus proches du Venezuela se mobilisent à leur tour pour accroître la pression sur Caracas.

Dans le cadre européen, "nous avons pris des sanctions individuelles contre des dirigeants vénézuéliens qui ont un impact limité. Je souhaite que nous puissions aller plus loin compte tenu des décisions récentes et de la dérive autoritaire" du gouvernement de Caracas, a déclaré M. Macron lors d'une conférence de presse à Paris avec son homologue argentin Mauricio Macri.

Il a également appelé d'autres pays, sans les désigner nommément, à se mobiliser.

"Je souhaite aussi que d’autres pays qui partagent nos valeurs et notre attachement aux droits de l'Homme et qui sont évidemment beaucoup plus en lien économique avec le Venezuela puissent prendre aussi des mesures de sanctions efficaces. Parce que la pression sur le régime se fera le jour où celles et ceux qui peuvent exercer des pressions efficaces se mettront à agir comme nous", a-t-il ajouté.

"Ce n’est pas l’Union européenne au premier chef, même si je pense que l’UE doit en effet réaffirmer sa position ; celle de la France en tous cas est claire, c’est une position de condamnation et un souhait pour accroître les sanctions", a-t-il affirmé.

La justice vénézuélienne a décidé d'exclure la coalition d'opposition de la prochaine élection présidentielle et le gouvernement de Nicolas Maduro a décidé jeudi d'expulser l'ambassadeur d'Espagne.

Caracas reproche à Madrid d'avoir manœuvré au sein de l'UE pour qu'elle adopte lundi dernier des sanctions contre sept hauts fonctionnaires vénézuéliens, dont le numéro deux du régime "chaviste", Diosdado Cabello, le ministre de l'Intérieur, Nestor Reverol, et la présidente du Conseil national électoral, Tibisay Lucena.

Les Etats-Unis ont de leur côté aussi adopté plusieurs trains de sanctions financières à l'encontre du Venezuela, notamment depuis une vague de manifestations marquées par la violence en 2017.

Le président argentin a lui déclaré "regretter la situation au Venezuela", appelant à des élections libres, mais n'évoquant pas de sanctions.

"La dérive autoritaire se poursuit, ce n’est plus une démocratie depuis longtemps (...) Nous allons continuer à travailler ensemble pour aider le peuple vénézuélien", a-t-il dit, ajoutant que "la crise humanitaire est grave" en référence aux conséquences de la dégradation économique du pays, ajoutant qu'il ne voyait pas de "solution" à la crise.

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le