Valls inquiet invite ses troupes à “rester ensemble”

Valls inquiet invite ses troupes à “rester ensemble”

L'ancien Premier ministre Manuel Valls a invité mardi soir ses troupes à "rester ensemble", mais n'a pas caché son "inquiétude"...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'ancien Premier ministre Manuel Valls a invité mardi soir ses troupes à "rester ensemble", mais n'a pas caché son "inquiétude" concernant l'accord conclu entre Yannick Jadot et Benoît Hamon, lors d'une réunion à l'Assemblée nationale, selon des participants.

"Je vous invite à rester ensemble et à faire en sorte que le réformisme, que j'ai porté avec vous, puisse continuer à être incarné", a déclaré M. Valls, devant quelque 300 personnes, dont environ une moitié de parlementaires, lors de sa rentrée politique un mois après sa défaite à la primaire PS élargie.

En présence notamment du président de l'Assemblée Claude Bartolone, du sénateur Didier Guillaume et de plusieurs membres du gouvernement dont Laurence Rossignol ou l'écologiste Emmanuelle Cosse, il a toutefois dit comprendre "tous les positionnements. Des parlementaires. Des élus. Des militants. "Je sais que parmi vous certains ont choisi Emmanuel Macron et d'autres restent fidèles à Benoît. Je comprends tous les choix".

"J'ai dit ce que j'avais à dire au soir de la primaire sur les règles du jeu. Je n'y reviens pas, mais je ne vous cache pas mon inquiétude surtout après l'accord entre EELV et Benoît Hamon", a aussi déclaré M. Valls, toujours selon des propos rapportés.

Faisant le "constat d'une gauche fragmentée dans un paysage politique qui se décompose et se recompose en même temps", avec une "aspiration au renouvellement", il a appelé à "se préparer à cette recomposition de la gauche et de la scène politique, sortir des schémas établis, quelle que soit l'issue de la présidentielle", selon un participant.

Dans une mise en garde sur "le danger majeur du FN qui peut gagner l'élection", il a estimé que "si nous ne pouvons pas éviter la présence du FN au second tour, il faut empêcher un second tour Fillon-Le Pen".

Après cette réunion, le député vallsiste Philippe Doucet, a relevé qu'"on est à plus de 45% des électeurs de François Hollande en 2012 qui disent aujourd'hui vouloir voter Emmanuel Macron". "Ce qu'on ne comprend pas, c'est que Benoît Hamon ne leur parle pas", a-t-il dit sur BFMTV.

Mais, a-t-il ajouté, "on ne sera pas les empêcheurs", "on est prêts à s'impliquer", et "Benoît Hamon peut découvrir la martingale du rassemblement, il n'est jamais trop tard".

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le