La communication du ministère des Solidarités et de la Santé était confuse hier. Auditionné au Sénat, le ministre Olivier Véran, indiquait que la France « ne pourrait ne pas avoir vacciné tous les publics fragiles d’ici l’été », ciblant « 15 millions de personnes » (relire notre article). Le nombre est en deçà des « 25 à 30 millions de personnes », qui inclut les personnes de 60 ans et plus ou atteintes de maladies chroniques. Le soir, sur le journal de TF1, le même ministre assurait que l’Etat serait « en mesure » de vacciner 70 millions de personnes d’ici la fin août, soit « la totalité de la population française ».
Invité ce 22 janvier de la matinale de Public Sénat, le secrétaire d’État en charge de l’Enfance et des Familles, auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, Adrien Taquet, a confirmé cet objectif. « Si on poursuit sur ce rythme-là, si l’ensemble des doses nous sont livrées, une fois encore on dépend de ce stock, nous pouvons effectivement espérer avoir, d’ici l’été, avoir vacciné une grande majorité voire la quasi-totalité de nos concitoyens », a-t-il assuré.
« On est en phase ascendante »
Selon les dernières données publiées par le ministère, la France a pu vacciner un peu moins de 110 000 personnes en 24 heures. En restant sur ce rythme, le pays pourrait ne pas dépasser la barre des 25 millions de personnes vaccinées avant la fin du mois d’août. A l’heure actuelle, un peu moins de 700 000 personnes ont reçu le vaccin. « On est en phase ascendante », a affirmé Adrien Taquet, ajoutant que 1,9 million de doses avaient été livrées « aujourd’hui ».
Un objectif à court terme reste assuré, quoiqu’il arrive : la promesse d’un million de Français vaccinés à la fin janvier. « Ça sera franchi ce week-end », s’est projeté Adrien Taquet.
Le secrétaire d’Etat est également revenu sur la séance agitée de questions au gouvernement au Sénat, mercredi. Chahuté, Adrien Taquet avait notamment souligné qu’il appartenait aux élus locaux « de ne pas ouvrir davantage de centres que nous leur avons demandés ». Ce vendredi matin, le ministre a tenté de désamorcer la polémique. « Tout cela se régule depuis ». « La réussite de la campagne de vaccination repose sur la bonne coopération et articulation entre les services de l’Etat et les pouvoirs publics locaux. » Adrien Taquet a toutefois reconnu qu’il y avait pu avoir localement « un peu de jeu politique ».