Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Une dose de proportionnelle est «indispensable» pour Édouard Philippe
Par Public Sénat
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Édouard Philippe essaye de tirer les leçons des législatives. Deux jours après l’élection, il reconnaît que l’introduction d’une dose de proportionnelle est « indispensable ». « Chacun peut comprendre qu’on ne peut pas durablement mettre à extérieur de l’Assemblée des courants politiques puissants », a indiqué le Premier ministre, ce matin sur RMC et BFMTV, sans toutefois préciser le niveau de cette dose.
Sans cacher sa préférence pour le scrutin majoritaire, car il permet « l’expression d’une majorité stable », Édouard Philippe a livré sa conception d’un « bon mode de scrutin » : « un scrutin qui permet la représentation des territoires et la représentation des idées ».
« On peut faire mieux avec un peu moins »
Le chef de la majorité a également souligné qu’en parallèle de la réforme du mode de scrutin, il fallait réduire le nombre de députés. « Il faut aussi dans le même temps – et c’est d’ailleurs pour cela que cela va être un vrai beau débat – réduire le nombre de parlementaires ».
Mais jusqu’où ? 350 ? « Un peu ambitieux », répond-t-il, estimant que le bon niveau se situerait à « 400-420 ». « Même si on passait à 450, ce serait quand même une bonne chose », admet-il.
Dans son programme, Emmanuel Macron s’était engagé à réduire « d’un tiers » le nombre de députés et sénateurs, ce qui ferait tomber le nombre de députés à 385, et celui des sénateurs à 232.