« Le bâtiment c'est beaucoup de gaz à effets de serre. Mais c'est surtout une triple injustice : économique, écologique et puis sociale, car ce sont souvent les plus modestes qui payent les factures les plus élevées. C’est une triple peine » déclare Julien Denormandie, le ministre de la Ville et du Logement. Volet très polémique de la loi Energie et Climat, la rénovation des logements dits « passoire thermiques » concerne un très grand nombre de bâtiments en France. Pourtant, les logements sont souvent laissés tels quels.
« Qu'est-ce qu'on fait face à ça ? » s’interroge Julien Denormandie. « On a la possibilité de tout interdire tout de suite. Mais la difficulté dans le parc de logement actuel, c’est qu’un locataire sur deux vit dans une passoire thermique. [...] Entre aujourd'hui et 2023, on va inciter tous les propriétaires à faire les travaux dans les logements. Et entre 2023 et 2028, ce sera une obligation. »
En plus des sanctions incitant les propriétaires à rénover ces logements à forte consommation, le ministre de la Ville et du Logement affirme sa volonté de mettre en place un meilleur accompagnement pour tous, notamment les Français les plus fragilisés : « On a décidé de mettre 200 millions d'euros pour structurer, territoires après territoires, un meilleur accompagnement. On a un système qui est devenu dingue : il y a des retraités modestes à qui on demande 6 ou 7 dossiers de demandes de soutien » dénonce-t-il. Julien Denormandie alerte également sur les arnaques à la rénovation thermique, qui sont en hausse de 20 % : « On va sévir sur le démarchage abusif. On ne doit plus avoir dans notre pays des personnes qui sont appelées 8 fois par jour par des charlatans ».