Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Un conseiller de Hollande raconte le moment où il a appris son renoncement
Par Public Sénat
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Le conseiller de François Hollande Vincent Feltesse a raconté samedi sur son blog, dans une démarche inhabituelle pour un conseiller de l'Elysée, le moment où il a appris par le président son renoncement à un second mandat.
Le 1er décembre au matin, M. Feltesse qui est chargé des relations avec les élus est appelé dans le bureau de François Hollande.
"Le président avait un texte sous les yeux, une déclaration", écrit-il. "Un texte imprimé. Avec, comme toujours, là encore, ses petites annotations manuscrites. En bleu."
"J’en devinais la tonalité. L’évidence s’était révélée par petite touche", poursuit-il. "Depuis lundi après-midi, un doute croissant nous habitait. Nous les trois qu’il avait fait venir pour nous débriefer de son déjeuner avec le Premier ministre: Jean Pierre Jouyet (secrétaire général de l'Elysée), Gaspard Gantzer (conseiller en communication) et moi…."
"En ce jeudi 1er décembre, (ce doute) n’existait plus. Le président était face à moi. Le texte sous le yeux. Il allait me le lire dans le silence permanent de l’Elysée", rapporte M. Feltesse.
"Avant de commencer, il me demanda de chronométrer. Le message pour être percutant doit être bref", souligne M. Feltesse.
"Cinq minutes et quarante-sept secondes plus tard, c’était donc fini. Le soir, à 20h00, l’allocution finale sera un peu plus longue. Cinq ans et six mois plus tôt, le 31 mars à Tulle, la déclaration de la candidature à l’élection présidentielle par les primaires citoyennes avait duré huit minutes et onze secondes", rappelle le conseiller qui a reçu "interdiction formelle d'en parler" avant l'heure.
Cette démarche, si elle ne révèle pas de secret d'Etat, est rare de la part d'un conseiller en poste à l'Elysée. Claude Guéant, quand il était secrétaire général à l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, donnait toutefois des interviews, dont une la veille du discours de politique générale de François Fillon en juillet 2007.