« On espère un accord. Il est à portée de main mais il n'est pas garanti. Avec tout ce qui s'est passé ces derniers mois, je me garderai bien d'avoir un jugement définitif » déclare le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne. Une position qui met en lumière le flou qui plane encore autour de la sortie britannique.
Mais le secrétaire d’Etat se veut rassurant sur la position française : « Nous les Français, on est prêt à tous les scenarii. […] Nous avons pris toutes les dispositions pour faire face éventuellement à un Brexit sans accord. » Il insiste sur la priorité de garder des liens de proximité économique avec l’un des plus gros partenaires commerciaux de la France, malgré une situation qui s’annonce onéreuse pour tous les acteurs : « On doit préparer un cadre et une relation future [...] qui permette la proximité la plus grande possible en matière économique » déclare-t-il. Selon un rapport du Sénat, le Brexit coûterait près de 7,7 milliards d’euros par an à la France.
Autre axe délicat des négociations : la situation avec l’Irlande. Le Brexit pourrait conduire à la mise en place d’une frontière physique entre l’Irlande du nord, territoire britannique, et la République d’Irlande. Une situation à éviter absolument pour Jean-Baptiste Lemoyne : « Ce qui est très important, c'est qu'en Irlande, ne renaisse pas une frontière. Je crois qu'il y a une prise de conscience de tout le monde ».
Si les négociations suivent leur cours, le secrétaire d’Etat reste cependant sceptique sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, avec ou sans accord : « De façon générale il faut se dire les choses : le Brexit c'est perdant-perdant. Pour l'Europe et plus encore pour le Royaume-Uni. »