Rentrée mouvementée au Sénat. À l’occasion de la séance de reprise des questions d’actualité au gouvernement, ce mercredi, le sénateur Europe Ecologie-Les Verts Thomas Dossus a interpellé le gouvernement sur la montée des actions menées par l’extrême droite sur le territoire national, prenant notamment pour exemple la tribune sur le délitement de la France signée par plusieurs dizaines de militaires et publiée dans Valeurs Actuelles. « Le 21 avril, des généraux ont publié une tribune menaçant de guerre civile pour lutter contre ce qu’ils nomment l’indigénisme et les hordes de banlieue, et n’entraînant qu’une réaction tardive de votre gouvernement », a pointé du doigt Thomas Dossus. « A quel moment votre gouvernement va-t-il arrêter d’être complaisant avec l’extrême droite, et lutter réellement contre sa montée », a interrogé le sénateur.
Prenant la parole, la ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants Geneviève Darrieussecq s’insurge : « Vous dites que notre gouvernement est inactif, je veux rappeler une chose : les armées ne représentent pas un parti politique quel qu’il soit, un militaire n’est pas un militant et les armées sont là pour protéger les Français, tous les Français. Florence Parly a eu l’occasion de l’indiquer : les 52 généraux qui ne sont plus en activité seront traduits devant un conseil supérieur d’armée en vue de leur radiation et les 18 militaires d’actualité qui ont violé le devoir de réserve seront soumis à des sanctions sous la responsabilité du chef d’État-major des armées » assure la ministre. Et de conclure : « Vous ne pouvez pas dire que nous n’agissons pas, que nous ne sommes pas vigilants et je vous assure que toutes les manifestations qui amènent une violence dans notre pays et notamment une violence d’extrême droite, sont combattues. »