« Tout est mauvais dans cette réforme. On a le meilleur système de retraites au monde » affirme Philippe Martinez

« Tout est mauvais dans cette réforme. On a le meilleur système de retraites au monde » affirme Philippe Martinez

Le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye a affirmé qu’il « ne transigera pas » sur la réforme du système de retraites qui se prépare. Une annonce alarmante pour le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
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À moins d'un mois de l'appel à la mobilisation et à la grève reconductible lancé pour le 5 décembre par différents syndicats contre la réforme du système de retraites, Jean-Paul Delevoye compte garder l’objectif d’une réforme votée en 2020. Pour Philippe Martinez, cette réforme ne va faire que renforcer la précarité des travailleurs. « Tout est mauvais dans cette réforme. On a le meilleur système de retraites au monde. Il faut l'améliorer » déclare-t-il.

Critique sur de nombreux aspects de la réforme, le secrétaire général de la CGT pointe notamment du doigt le passage à un système de « points ». « Au lieu de calculer les pensions sur les 10 ou 20 dernières années, on va prendre l'ensemble de la carrière. La moyenne sur une telle échelle, ça va forcément faire baisser les pensions » analyse-t-il, en évoquant une baisse de près de 17 % pour les pensions de certains enseignants.

Autre point de tension, les retraites des générations futures. Pour Philippe Martinez, la réforme du gouvernement va pénaliser les jeunes français, qui rentrent plus tard sur le marché du travail. « Nos mômes, à qui on a dit 'faut faire des études', ils vont travailler jusqu’à 70 ans, 75 ans ? C'est ça qu'on promet à notre jeunesse ? » questionne le secrétaire général. Il incite à « anticiper », à « prendre en compte cette génération qui fait des études plus longtemps que la génération de 1945 ».

Philippe Martinez évoque une stratégie du gouvernement : « Ils opposent toujours ceux qui n'ont pas grand-chose à ceux qui n'ont rien. Pourquoi on ne va pas s'occuper un peu de ces 40 plus grandes entreprises qui ne payent plus de cotisations sociales ? » dénonce-t-il. « Il y a des solutions, mais ce sont des choix politiques, des choix de société. Soit on épargne les riches, soit on partage les richesses. »

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