Tommie Smith, Colin Kaepernick, même combat, même peine

Tommie Smith, Colin Kaepernick, même combat, même peine

Au moment où la polémique enfle entre Donald Trump et les joueurs de ligue de football américain, Fabrice D’Almeida revient dans l’Info dans le rétro sur ce genou posé à terre des joueurs de la NFL pour lutter contre les violences commises envers les Afro-Américains, un geste qui n’est pas s’en rappeler celui des athlètes Tommie Smith et John Carlos, le poing levé lors des JO de 1968 au Mexique.
Public Sénat

Par Fabrice d'Almeida

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

"La semaine dernière, le Président Donald Trump a attaqué le geste de Colin Kaepernick. Ce joueur de football américain était d’abord resté assis puis s’était agenouillé durant l’hymne national américain pour manifester sa protestation contre les meurtres des Afro-Américains par les forces de police. Un écho au mouvement civique du Black Lives Matter, après plusieurs fusillades meurtrières et des manifestations sévèrement réprimées.

Pour Trump, ce geste était antipatriotique et inapproprié sur les terrains de football américain.

50 ans après : du poing levé de Tommie Smith à celui de Colin Kaepernick
01:11

DEUX SPORTIFS A CINQUANTE ANS D'ÉCART, UN MÊME COMBAT

Or, les footballeurs américains ne sont pas les premiers à utiliser leur sport pour sensibiliser l’opinion publique au traitement des minorités.

Cassius Clay allias Mohamed Ali, s’était opposé à la guerre du Vietnam et au racisme.

Mais aussi, en 1968 lors des jeux Olympiques de Mexico, Tommie Smith et John Carlos deux sprinters arrivés respectivement premier et second du 200 m, avaient levé leur poing ganté de noir pour soutenir le mouvement noir américain des black Panthers et les droits de l‘homme.

Un geste réprimandé par le président du comité international olympique de l’époque, l’américain Avery Brundage. Il a exigé leur exclusion de l’équipe américaine, les a faits chassé du village olympique et les a interdits de compétition. Avery Brundage a considéré ce geste comme contraire à l’esprit olympique.

Une décision révélant son incapacité à voir en quoi au contraire ce mouvement portait en germe une lecture fraternelle du monde, comme Trump aujourd'hui, incapable de voir dans cette action en faveur des minorités, une conception patriotique ouverte et généreuse. Un simple appel à la tolérance.

 

 

Retrouvez l'intégralité de l'émission présentée par Fabrice D'Almeida, samedi à 8h30 et 15h30, dimanche à 12h et lundi à 23h.

Dans la même thématique

Prrotection des mineurs de la pornographie
5min

Société

Porno : pourquoi la justice menace de blocage 4 sites accessibles aux mineurs, mais laisse un répit aux autres ?

La Cour d’Appel de Paris a donné 15 jours à plusieurs sites pornographiques extra-européens à mettre en place un contrôle de l’âge de leurs visiteurs, conformément à la loi 30 juillet 2020. Dans le cas contraire, les fournisseurs d’accès à Internet seront contraints de bloquer leur accès. Une décision en demi-teinte pour les associations de protection de l’enfance qui regrettent de voir les principaux sites échapper à l’injonction. Explications.

Le

Illustration IVG
5min

Société

IVG : un rapport du Sénat pointe un accès inégal sur l’ensemble du territoire

Malgré la révision constitutionnelle qui a consacré la liberté des femmes à avoir recours à une IVG, son accès reste inégal pour les femmes selon leur département de résidence comme le constate une mission d’information du Sénat qui demande un renforcement du suivi de l’accès à l’IVG, par la mise en place d’indicateurs supervisés par les Agences régionales de Santé.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the Senate
9min

Société

Attaquer l’islam politique par « une nouvelle incrimination pénale » : l’idée de Bruno Retailleau divise au Sénat

Le ministre de l’Intérieur réfléchit à « une nouvelle incrimination pénale » visant l’islam politique. « L’islam politique est le principal obstacle à la cohésion de notre pays », soutient la sénatrice LR Jacqueline Eustache-Brinio. La centriste Nathalie Goulet conseille d’appliquer déjà le droit existant et de contrôler le financement des associations. A gauche, l’écologiste Guy Benarroche pointe l’absence de données chiffrées sur le sujet et la socialiste Corinne Narassiguin dénonce « une vision à géométrie variable de la laïcité ».

Le