Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.
Test d’anglais présidentiel : Do you speak Macron ?
Par Prescillia Michel
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« Emmanuel Macron parle très bien anglais mais a tendance à trop vouloir en faire »
« Emmanuel Macron parle très bien anglais » selon la professeure américaine Sarah Venditti, même si, selon elle, son accent n’est pas toujours facile à comprendre. Elle analyse par ailleurs la volonté du président de faire « du zèle », quitte à « en faire un peu trop et des fois cela ne passe pas ».
Alors, Emmanuel Macron trop bon élève ? Pas toujours comme l’a démontré dernièrement son discours en Australie, où le président est tombé dans le piège d’un faux ami, en utilisant le terme « delicious ».
Pour Sarah Venditti, « quand on dit de quelqu’un qu’il est délicieux, il y a un contresens sexuel » alors que le Président souhaitait tout simplement complimenter l’accueil de la femme du Premier ministre australien.
Emmanuel Macron utilise des anglicismes très « business, appartenant au monde de la finance »
Mais il n’y a pas que les discours en anglais qui suscitent les réactions de notre Américaine, qu’il soit en France ou à l’étranger, le Président Macron n’hésite pas à placer des anglicismes au sein de ses interventions en français. Mais pas n’importe lesquels puisque lorsqu’Emmanuel Macron dit que la démocratie est le système « le plus bottom up de la Terre », cette expression renvoie « à la finance », selon Sarah Venditti. Rien d’étonnant pour un ancien banquier… comme un retour aux sources pour le chef de l’État.
La volonté « de montrer qu’il sait parler anglais ».
« Gap, business friendly, start-up », un langage très « business, du monde de la finance » dont le président semble friand. À l’inverse, les termes « bottom up, raise to the bottom » sont « plus utilisés à l’écrit, dans des articles, qu’à l’oral».
On ne sait donc plus où donner de la tête avec Emmanuel Macron qui diffuse sa « french touch » à l’international.
Retrouvez l’intégralité de l’émission Déshabillons-Les, Macron, ce qui lui échappe, samedi 12 mai à 15h sur Public Sénat.