Terrorisme: Le Pen (FN) dénonce “un état d’urgence de pacotille”

Terrorisme: Le Pen (FN) dénonce “un état d’urgence de pacotille”

La politique de lutte contre le terrorisme islamiste menée en France "est très largement insuffisante", a jugé mardi la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La politique de lutte contre le terrorisme islamiste menée en France "est très largement insuffisante", a jugé mardi la présidente du Front national Marine Le Pen, dénonçant "un état d'urgence de pacotille".

"La politique de lutte contre le terrorisme islamiste qui est menée en France est très largement insuffisante", a estimé Mme Le Pen sur Public Sénat et Sud Radio, au lendemain d'un attentat meurtrier dans le métro de Saint-Pétersbourg. "D'abord parce que la première des choses à faire quand on est confronté au terrorisme international, c'est de maîtriser ses frontières, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", a-t-elle dit.

"Deuxièmement nous sommes défaillants sur la lutte contre le fondamentalisme islamiste, c'est-à-dire l'idéologie qui recrute sur notre territoire, qui pullule en réalité", a-t-elle poursuivi.

"Il faut fermer les mosquées radicales, il faut expulser les fichés S étrangers, et tout cela évidemment n'est pas fait parce que on est dans un état d’urgence de pacotillle", a affirmé la candidate à l'élection présidentielle.

A la remarque "mais ça a un coût!", concernant les mesures sécuritaires qu'elle envisage, elle a répondu: "Oui, bien sûr, ça a un coût: 15.000 policiers et gendarmes et 6.000 douaniers, 1,4 milliard. Ça a un coût, oui, bien sûr".

"90 mds de dépenses et 80 mds d'économie", "ce sont des choix politiques", a-t-elle dit. "Moi mon choix c'est la sécurité des Français. J'assume ce choix. Je l'assume. Et je fais les économies par ailleurs qui sont nécessaires pour pouvoir financer cela", a-t-elle ajouté.

"54.000 militaires ont été supprimés par M. Fillon. Ils sont à l'os. Ils n'ont même pas le matériel nécessaire à assurer leur propre sécurité", a encore affirmé la candidate. "A chaque moment de l'Histoire d'un pays, il faut être capable de détecter la menace la plus importante et d'y apporter des réponses".

Tout en reconnaissant ne pas avoir "d'élément précis" à ce sujet, Marine Le Pen a dit penser "qu'il s'agit effectivement à Saint-Pétersbourg d'un attentat lié au fondamentalisme islamiste".

Dans un dernier bilan publié lundi soir, les services antiterroristes ont fait état de 11 morts et 45 blessés hospitalisés. Les services de sécurité ont affirmé mardi qu'un "kamikaze" originaire du Kirghizstan en est l'auteur.

L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, est survenu après que l'organisation État islamique (EI) a appelé à frapper la Russie à la suite de son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie.

Dans la même thématique

Trump SpaceX
5min

Politique

Ingérences politiques d’Elon Musk : « Il a l’impression d’être à la tête d’une forme d’Internationale de l’extrême droite »

Après avoir apporté son soutien à l’extrême-droite allemande, le milliardaire et propriétaire de X, Elon Musk s’affirme progressivement comme un porte-parole majeur de l’extrême-droite mondiale. En agissant durant les périodes de tensions sociales ou d’élection, Elon Musk fait planer un risque de déstabilisation des démocraties européennes.

Le

Illustration Bercy
6min

Politique

Consultations à Bercy : « Le déficit envisagé par le gouvernement est de 5,4 % ou 5,5 % », selon le rapporteur général du budget au Sénat

A quelques jours de la déclaration de politique générale le 14 janvier, le ministère de l’économie et des finances organise des consultations avec les différents groupes parlementaires représentés au Parlement. Malgré cela, les compromis sur le budget et les équilibres financiers devraient être difficiles à trouver.

Le

Paris: New Year’s greetings from French President Emmanuel Macron
5min

Politique

Sur quels sujets Emmanuel Macron pourrait-il organiser un référendum ?

Alors qu’Emmanuel Macron a une nouvelle fois évoqué la possibilité d’organiser un référendum sur 2025, plusieurs sujets pourraient faire l’objet d’une consultation. Néanmoins, le recours à l’article 11 écarte certaines thématiques majeures comme l’immigration.

Le