Un premier pas vers la « reconquête des territoires ». Ce jeudi 30 juillet, à Matignon, le Premier ministre, Jean Castex, a signé avec les régions de France un accord de partenariat. En présence du ministre de l’Economie, Bruno le Maire, de la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, et du ministre délégué chargé des Comptes publics, Olivier Dussopt, l’accord signé en fin de matinée prévoit la sécurisation des finances des régions et définit un nouveau cadre partenarial pour le plan de relance.
Numérique, transport et emploi : trois compétences élargies
Les régions se sont également vu accorder plus de compétences sur trois sujets particuliers : le numérique, le transport, et l’emploi. Le nouvel acte de décentralisation promis par le Premier ministre devrait associer les territoires à la relance.
Lors de ses premières questions d’actualité devant le Sénat, le Premier ministre, déjà, se présentant comme un homme des « territoires », avait fait part de « sa conviction que les politiques publiques que le gouvernement conduira (…) passeront par les territoires ».
« Des bases nouvelles dont notre pays a besoin »
« L’Etat ne sait pas tout, a déclaré Jean Castex à l’issue de la signature du partenariat avec les Régions de France. J’ai dit à plusieurs reprises ma conviction que c’est par les territoires, et dans les territoires que nous préparerons le mieux la lutte contre la crise et la relance économique sur des bases nouvelles dont notre pays a besoin : la reconquête industrielle, la transition écologique… Bref, nous devons travailler ensemble. »
Une nouvelle méthode saluée par les présidents de Région, pour qui les relations avec le gouvernement ont souvent été complexes lors des trois précédentes années. « Avec la méthode Castex, c’est une véritable révolution partenariale ! », réagit le président des Régions de France, Renaud Muselier, au micro de BFMTV.
Et de conclure : « Nous avions d’énormes difficultés à clarifier nos compétences et réinstaurer la confiance avec l’Etat français, et aujourd’hui c’est le cas avec cet accord de méthode. Il permet de sécuriser nos finances, en faisant notamment une répartition des pertes, et de sécuriser l’avenir en facilitant la réindustrialisation. Je veux dire merci au Premier ministre qui, en quinze jours, a débloqué une situation qui a perduré pendant plus de trois ans. »