Hier, dans une tribune publiée dans Le Figaro, 100 sénateurs ont dénoncé le contenu du programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. L’un des signataires de la tribune, Olivier Paccaud était invité de la matinale de Public Sénat. Le sénateur de l’Oise estime que cet enseignement ne doit pas être réalisé par des associations, mais par les parents ou par les enseignants.
Tenues islamiques à l’école : « J’ai besoin de données avant de pouvoir agir », explique Pap Ndiaye
Par Public Sénat
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Interrogé à la sortie du Conseil des ministres sur une hausse supposée du port de signes religieux à l’école, le nouveau ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, a indiqué que le gouvernement était en train de procéder à une remontée d’informations pour cerner l’ampleur du phénomène et, éventuellement, prendre des mesures. « Nous sommes en train de collecter et de faire remonter les informations pour avoir une vision synthétique de la situation, pour pouvoir la caractériser calmement et l’évaluer à l’échelle nationale », a-t-il expliqué lors du traditionnel point presse qui suit la réunion hebdomadaire des ministres à l’Elysée.
Selon des chiffres du Service central du renseignement territorial, divulgués par RTL mardi 14 juin, 144 entorses à la loi de 2004 sur la laïcité à l’école ont été recensées au deuxième trimestre 2022 contre 97 sur les trois premiers mois de l’année, soit une augmentation de plus de 48 %. Toujours selon RTL, ces faits concerneraient pour « l’écrasante majorité » l’islam et auraient eu lieu pour la plupart dans le secondaire. Mais leur nombre est toutefois à rapporter au nombre total d’élèves scolarisés en France : plus de 12 millions.
« Nous sommes très bien équipés pour répondre à ces phénomènes »
« Je suis universitaire et scientifique, j’ai besoin de données avant de pouvoir agir, s’il y a lieu d’agir », a encore expliqué Pap Ndiaye. « Nous avons des remontées trimestrielles. Nous sommes dans un temps normal, qui consiste à faire remonter vers les académies, puis à l’échelle nationale. J’échangerai à ce sujet avec les recteurs dans deux jours pour avoir une vision aussi claire et calme que possible. Le président de la République y a fait allusion il y a quinze jours. Nous sommes dans un temps raisonnable pour pouvoir agir », a-t-il insisté.
» Lire notre article : Tenues islamistes à l’école : Bruno Retailleau demande à Pap Ndiaye d’être « intransigeant face à l’islam politique »
« Nous sommes très bien équipés pour répondre à ces phénomènes », a encore souligné Pap Ndiaye, rappelant que les établissements avaient déjà les moyens d’intervenir à leur niveau, à travers « des lois républicaines sur l’interdiction de signes religieux à caractère ostensible et prosélyte dans les écoles », mais aussi en faisant appel aux équipes académiques « Valeurs de la République ». Ces experts sont susceptibles d’intervenir dans chaque académie pour apporter un soutien et des éléments de réponses aux enseignants confrontés à des situations d’atteinte à la laïcité.