Tara océan et plusieurs ONG ont fait part samedi de leur inquiétude après que l'exécutif a assuré que la généralisation du principe de la consigne des bouteilles plastiques ne se ferait pas sans l'accord des maires.
L'esprit du projet de loi anti-gaspillage et pour une économie circulaire est d'avoir "des consignes de tri uniques sur tout le territoire", a plaidé Henri Bourgeois Costa, porte-parole de la fondation Tara, au retour d'une expédition scientifique sur la contamination des fleuves européens aux microplastiques.
"Si on remet la consigne à la bonne volonté de chacun, nous allons avoir un système qui va se développer différemment d'un endroit à l'autre", a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron a assuré cette semaine que "rien ne sera fait sans l'accord des maires" pour la consigne des bouteilles plastiques et Edouard Philippe a enfoncé le clou en clôture du congrès de l'Association des maires de France (AMF). L'AMF en déduit qu'"il n'y aura pas de consigne sur les emballages en plastique".
Mais pour le porte-parole de la fondation Tara, seule la consigne sur les bouteilles, qu'elles soient ensuite réemployées ou recyclées, permettrait d'atteindre des taux de collecte supérieurs à 90%.
Il met aussi en avant la forte demande des Français en ce sens.
WWF, Zero waste et la fondation Surfrider estiment par ailleurs dans un communiqué que "la décision de ne pas acter le retour de la consigne au service du développement du réemploi serait très préoccupante car elle conforterait le statu quo, donc l'aggravation de la pollution plastique".
Le gouvernement vise 100% de plastiques recyclés d'ici 2025, un objectif jugé très ambitieux.